BLUE VELVET / BLUE SAPHIR
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Les crevettes Blue Velvet et Blue Saphir, réciproquement colorées d'un bleu marqué translucide à la couleur de la Cyanite et d'un bleu nuit aussi intense que la Fluorite, sont des crustacés sélectionnés pour leurs pigments qui ne se trouvent pas à l'état naturel. Plutôt robustes et peu sensibles, elles s'adaptent à des conditions de maintenance faciles et se destinent autant aux novices qu’aux aquariophiles aguerris.
La classification des néocaridinas offre tout un panel de couleurs bleus, dont les tonalités sont sensiblement différentes, soit du plus clair au plus foncé : blue jelly, blue dream, blue velvet, blue saphir, blue diamond. J’ai opté pour les couleurs intermédiaires en élevage, trouvant les blue jelly et dream trop claires et les diamond presque noires. Mais tout demeure question de goût bien entendu !!
Quoiqu’il en soit, voilà là deux crevettes aux robes très appréciables qui ressortent nettement sur la plupart des décors et illuminent aux couleurs de l’océan tous les aquariums. Sublimes à observer, elles ressortent particulièrement bien sur les sols très clairs, beiges à blancs, mais également sur les sols verts tendres, jaunes solaires, bleu pâle et même gris clair où l'on observe facilement les zoés dans leur croissance. La beauté de leur robe s’apprécie aussi tout autant sur les plantes, racines et bois flottés. Par contre, les sols bleus foncés, verts foncés, rouges ou noirs sont éviter si l’on souhaite profiter pleinement de leur belle intensité.
A noter également que les Blue Velvet et les Blue Saphir ne sont pas sujettes au mimétisme dans leur coloration comparativement à d'autres souches de couleur.
Très active, curieuse et familière, elle n’hésite pas à se montrer de façon quasi permanente dans le bac. Plus à son aise sur le sol qu’elle fréquente majoritairement, elle occupe toutefois l’intégralité du volume en se perchant ponctuellement sur les plantes ou les décors.
Extrêmement curieuse et même malicieuse, l’entretien de son bac n’est pas chose aisée lorsque que plusieurs individus, en dignes contremaîtres, viennent inspecter les travaux en cours. Il n’est pas rare de voir certains individus gentiment repoussés, contourner une décoration pour revenir voir par l’autre côté ce que vous êtes en train de faire.
Il est à noter qu’il est franchement facile de se procurer une souche de Blue Velvet dans le commerce aujourd’hui, s’agissant d’une sélection plus que répandue et classique. A l’inverse, la Blue Saphir se veut plus délicate à dénicher car souvent et à tort vendue sous la dénomination « Blue Dream » à l’appui de magnifiques clichés qui ne reflètent aucunement la réalité de cette variété là, largement plus translucide que la Blue Velvet elle-même. Les déceptions vont alors bon train et par expérience il est préférable de rester prudent sur la grande majorité des offres professionnelles et amateurs, foisonnant en permanence, autant en terme d’intensité de pigments que de persévérance de la couleur sur plusieurs générations. Après plusieurs tentatives, je dispose enfin de souches intéressantes, prolifiques tout en offrant une progéniture toujours constante en beauté de robe au fil des générations et ne demandant quasiment aujourd’hui plus aucunes régénérations.
Pour réussir votre élevage, en plus des conseils précédant, je vous recommande de prendre connaissance des règles de bases relatives à la maintenance de nano-crevettes néocaridinas, pour les plus novices, ou de bien appréhender les conditions de maintenance de mes crevettes, au plus simple du possible en suivant le lien ci-dessous.
Particularités et comportement :
En terme de comportement, les néocaridinas Blue Velvet et Blue Saphir se veulent peu farouches et présentent l’avantage de se montrer de façon permanente dans le bac, particulièrement au sol mais également sur les plantes ou décors, naviguant à guise et sans aucune gêne. Peu craintives, elles témoignent également d’une tendance naturelle à venir inspecter vos actions dans le bac (nettoyage, jardinage..). Il n'est donc pas rare de les voir butiner la main ou les outils de travail et de devoir pousser quelques individus trop « curieux » pour mener à bien son action.
En terme de taille, elles demeurent conformes au standard des néocaridinas, atteignant à l’âge adulte 3 cm pour les femelles et 2,5 cm pour les mâles en moyenne. Il arrive que certaines femelles atteignent une taille sensiblement supérieure de 3,5 cm, mais cela reste plutôt ponctuel.
Peu gênée par les espèces compatibles et pacifiques, les Blue Velvet et Blue Saphir ne se cachent pas davantage dans les cas de cohabitation avec des nano-écrevisses ou des poissons pacifiques dans la mesure où elles disposent de suffisamment de cachettes et de végétation. Biensûr, les poissons territoriaux (bettas, scalaires, clichidés etc...). et les grandes écrevisses (alleni, cherax etc…) demeurent à éviter absolument.
Au delà, la cohabitation avec différentes variétés d'escargots d'eau douce (planorbes, anentomes helena, melanoides, tylomelania, ampullaires…) ne pose aucun problème et il n’est pas rare d’assister à quelques scènes de covoiturage de crevette(s) sur escargot…
De maintenance particulièrement aisée en aquarium d'eau douce où elles se plaisent bien, elles présentent chacune un rendement reproductif assez élevé. En effet, d’ordre général, les femelles grainent régulièrement tout au long de l’année, du début du printemps à la fin de l’automne. Une sensible baisse se remarque toutefois en période hivernale froide d’ordre général. Cette pause reproductive demeure bénéfique et je recommande de ne pas chauffer le bac en hiver ou de le réguler à une température de 21° moyen pour réduire la suractivité physiologique naturelle de ces souches et augmenter leur durée de vie.
A noter également pour la reproduction, les femelles grainées portent relativement bien leurs oeufs jusqu'à terme même si les paramètres de maintenance (thermique, ph..) viennent à être modifiés en cours de gestation. Seuls les renouvellements d’eau sont à limiter sensiblement car il n’est pas rare d’observer des mues dès leur lendemain notamment de femelles fécondées (avortement des œufs par la mue). Comme toutes les néocaridinas, les femelles en fin de gestation sont plus craintives et suscitent le besoin de se cacher (végétation, racines etc..).
Les zoés Blue Velvet et Blue Saphir naissent déjà bien colorées de bleu, mais à ce stade, il est impossible de différencier les deux souches. Ainsi bien visibles, elles sont moins vulnérables lors des entretiens de bacs, toutefois je préconise de réaliser une filtration de l’eau du bac renouvelée à l’aide d’une passoire à maille fine en plastique pour récupérer les éventuelles zoés aspirées.
La robe propre à chaque souche se prononce davantage à l'âge subadulte et s'intensifie fortement une fois adulte. Les femelles matures ont des couleurs bien plus prononcées et brillantes que les mâles comme pour la majorité des néocaridinas et ce quelques soit la souche Velvet ou Saphir. La pigmentation de ces dernières est également plus homogène et conséquente que celle des mâles.
Sur les femelles Blue Saphir d’âge mûr, il n’est pas rare d’observer une progression de la pigmentation sur le dos, se rapprochant d’une couleur bleu nuit aux tonalités noires ; ces dernières fonçant avec le temps. Seules certaines d’entre elles développeront cette surpigmentation, généralement en fin de vie. Les mâles, eux, ne subissent aucune variation.
A contrario, pour les femelles et les mâles Blue Velvet d’âge mûr, on observe plutôt une perte de la pigmentation et de l’intensité de couleur en âge avancé. Les individus deviennent alors plus pâles et ternes sur leur fin de vie mais en demeurant dans le bleu.
Ma sélection de souches :
J'ai choisi d'élever deux souches distinctes de crevettes au patron bleu, chacune disposant d’un bac propre et dédiée à sa sélection :
- une souche Blue Saphir provenant d'un élevage professionnel de Normandie offrant une magnifique couleur bleu nuit quasiment sans aucune translucidité et extrêmement brillante ;
- une souche Blue Velvet provenant des sélections d'un passionné de l’Aude mêlant des tons modérés à soutenus d'un bleu vif, sain et uniforme sur fond de translucidité, aspect typique de la Blue Velvet.
La souche Blue Saphir est bien stabilisée en terme de reproduction et suscite que très sensiblement un peu de régénération qualitative tous les 2 ans pour conserver un bon grade de couleur et pérenniser la génétique. Elle offre peu de déclassées dans son ensemble (4 %) et très rarement des grades de couleur plus faible que celle de la Blue Velvet (1%) ou des individus Black à Chocolat (3%). Son taux de stabilité se porte donc à 96%. Mon cheptel reproductif se composent en moyenne d’une trentaine de femelles adultes.
La souche Blue Velvet est fortement stabilisée et offre sur l'ensemble de mon cheptel reproductif, un taux de stabilité excellent de 98% avec seulement 2% de déclassée assimilées à des individus d’un bleu plus pâle que le standard et s'approchant de la Blue Dream. Je régénère que très peu cette souche à l'aide de quelques individus tous les 2 à 3 ans uniquement pour conserver une mixité génétique. Mon cheptel reproductif se composent en moyenne d’une cinquantaine de femelles adultes.
Afin de parfaire mes sélections, je reclasse les individus n'entrant pas dans mes standards de sélection dans un bac spécifique et ce de façon systématique. A noter qu’aucune de ces deux souches n’engendrent de déclassées grises.
Les souches proposées sont hautement intéressantes pour les personnes aguerries qui souhaitent affiner la génétique de leur propre population ou, à l’idéal pour ne pas leur faire perdre en qualité, qui souhaitent développer directement leur élevage sur la base de l'une de mes deux souches. Elles conviennent également parfaitement aux novices qui envisagent plus simplement le seul agrément de leur aquarium avec des couleurs bleues bien marquées.
Mes lots séparent bien les deux variétés mais il est possible de réaliser, sur demande, des lots en mélange des deux souches pour ceux qui souhaitent disposer d’un panel de tonalités bleus plus large. Le mélange des deux souches n’augmente pas le taux d’individus déclassés mais peut engendrer la production de couleurs se rapprochant du Blue Dream à environ 10% des naissances.
Conseils d’acclimatation :
Acclimatée aux eaux dures et calcaires usuelles du sud de France, leur acclimatation ne pose aucune difficulté sur toutes les régions soumises à des paramètres similaires de l’ensemble du pourtour méditerranéen, que ce soit en plaine et sur le littoral, où toutes régions à dominante calcaire.
Dans ces conditions, un simple ajout d’eau d’un quart du volume de transport chaque 20 min durant 1h à 1h30 est largement suffisant. Biensûr un goutte à goutte peut également être mis en œuvre.
Les Blues Velvet et les Blues Saphir peuvent également parfaitement s’acclimater à des eaux plus acides de montagne, du nord de France ou des régions à dominante forestière ou à des conditions de maintenance sous eau osmosée. Je préconise alors un goutte à goutte plus lent sur une période de 2h30 à 3h au minimum.
PRIX :
Envoi possible entre avril et octobre. Pas d'envois en période de grand froid ou de canicule. Frais de port : 12 € supplémentaires. |
NOS CREVETTES
Nano-crevettes Chinoises Néocaridinas
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RED CHERRY | BLOODY MARY |
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ORANGE SUNKIST |
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BLUE VELVET & SAPHIR | RILI CARBON |
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SUPER GREEN JADE |
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YELLOW NEON FIRE | YELLOW GOLDEN | YELLOW SAKURA |
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BLACK SAKURA | LES DECLASSEES |
Nano-crevettes Chinoises Caridinas
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RED CRYSTAL | BLACK CRYSTAL |
Nano-crevettes Européennes Caridinas
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Nano-crevettes Indiennes Balbauti
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Souche en cours d'arrêt
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Souche en cours d'arrêt
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Grandes crevettes Japonaises
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AMANO JAPONICA | BAMBOU ATYOPSIS MOLUCCENSIS |
RED CHERRY
DISPONIBILITE GALERIE PHOTO VIDEO DU BAC
La crevette Red Cherry, pigmentée d'un rouge cerise, est un animal très accessible dont la robustesse en fait une variété idéale pour une première expérience de l'aquariophilie des crustacés.
De maintenance particulièrement aisée en aquarium d'eau douce où elle se plait particulièrement bien, elle peut devenir rapidement invasive en raison de son rendement reproductif élevé.
Pour réussir son élevage, il est cependant recommandé de suivre quelques règles de bases, voici les conditions de maintenance de mes crevettes :
Paramètres de l'eau :
Température de l'eau : ambiante, sans chauffage, avoisinnant les 20 à 21°C en hiver et les 21 à 24°C au plus en période estivale avec une vigilance plus poussée aux changements de saison où le thermique peut brusquement varier, facteur auquel les Red Cherry sont sensibles comme toutes les nanocrevettes.
Ph d'eau : PH moyen oscillant entre 6,8 et 7,2
Dureté de l'eau : en moyenne 8 à 10 °GH
Qualité de l'eau : j'ai opté pour la simplicité de l'eau du robinet laissée reposée 24h avant tout renouvellement d'eau pour réduire la teneur en chlore et éviter les brusques variations thermiques. Je renouvelle 25% du bac chaque semaine pour le conserver propre et non pollué. Mensuellement, je réalise un entretien plus poussé avec aspiration du fond et renouvellement d’eau de 75%. Teneur en nitrates < à 10 mg/L.
Type de sol : sol neutre en gravier non coloré (ou sable) avec quelques coquillages pour maintenir un taux de calcaire élevé pour faciliter les mues. A noter que sur des sols très clairs on peut observer un mimétisme de la variété qui perd en pigments. L'ayant utilisé au début de mon élevage, j'ai finalement basculé sur un sol noir où je n'ai plus observé ce phénomène.
Alimentation :
Bien que de nombreux principes d'alimentation sont développés sur internet, j'ai favorisé une alimentation variée et naturelle pour mes crevettes à base de légumes bios tranchés en rondelles et bouillis ou transformés en pellets (carottes, épinard, salade, concombre, courgette...). J’offre également une fois par semaine des bonbons d'orties ou de pissenlits dont elles raffolent et que je fabrique à partir de produits naturels trouvés en montagne ainsi que de temps en temps des feuilles d'aulnes ou de chênes vert bouillies puis séchées.
En marge, elles consomment également les restes de nourriture pour poissons (paillettes pour guppy dont elles raffolent) ainsi qu'une nourriture spécifique pour crustacés sous forme de boulettes acheté en animalerie, très ponctuellement, pour éviter une pollution et une coloration du bac.
Je nourris mes red cherry tous les 2 jours sans augmentation particulière de fréquence lorsque les femelles sont grainées. J’adapte la quantité au nombre d’individus dans le bac .
Habitat et cohabitation :
Mes crevettes cohabitent sans aucun problème avec des poissons néons, nez rouges, platys, guppys et mollys. Dans leur bac de 30 litres, elles disposent de nombreuses cachettes naturelles (racines, noix de coco, écorces, pierres, plantes aquatiques) afin de faciliter leur reproduction et la croissance des zoés.
Elles cohabitent également avec différentes variétés d'escargots d'eau douce : planorbes, anentomes helena et melanoïdes ainsi qu’avec des nano-écrevisses.
Poissons carnassiers et territoriaux à éviter absolument (bettas, scalaires, clichidés etc...).
Ma selection de souches :
Plusieurs années d'expérience m'ont permis de stabiliser une souche offrant deux types de robes, celles au rouge cerise prononcé uniforme incluant une belle ligne dorsale rouge clair et celles au rouge cerise joliment pigmenté avec plus ou moins de densité que j'obtiens en grande majorité.
Sur l'ensemble de mon cheptel reproductif, composé d'une quinzaine de femelles adultes en moyenne, j'obtiens peu de crevettes déclassées (<5%). Mais comme toutes les red cherry, un régénération de la population assez fréquente est impérative pour maintenir le pigment. En effet, la Red Cherry étant issue d'un premier grade de sélection, sa reproduction s'oriente systématiquement et rapidement sur des individus gris dès la 2ème ou 3ème génération. Je n'hésite pas à dynamiser ma population en incluant 2 fois par an quelques individus Bloody Mary de ma propre sélection pour pérenniser la couleur.
Et pour une excellente maitrise, afin de préserver la pureté de ma population reproductive, j'élimine ces déclassées de ma population reproductive, dès lors que je constate une faiblesse dans la densité des pigments et les transfère vers un bac spécifiquement établi pour les accueillir.
La souche proposée est donc stable et très intéressante pour ceux qui souhaitent affiner la génétique de leur population ou développer leur propre élevage de la variété.
PRIX :
Envoi possible toute l'années sauf en période de grand froid ou de canicule estivale. Frais de port : 12 € supplémentaires |
YELLOW GOLDEN
La surprenante mutation pomme…
GALERIE PHOTO VIDEO DU BAC
La crevette Yellow Golden, colorée d’un jaune prononcé mutant vers un intense vert golden pigmenté de jaune sur les femelles matures ou grainées avant mue, est une crevette encore réellement rare de nos jours mais littéralement fabuleuse. Sans aucun doute, il s’agit de ma souche préférée !
Très particulière mais véritablement superbe et surprenante, cette souche, encore peu répandue et fortement travaillée par les grands éleveurs de néocaridinas français mais également asiatiques, est hautement recherchée par les professionnels friands de son exotisme bien plus marqué que toutes les autres souches connues de la grande famille des yellows.
Présentant une rare intensité de couleurs changeantes avec la reproduction et la maturité, elle ne se trouve quasiment pas dans le commerce traditionnel ou se veut réservée des mois à l’avance. Pour ma part, j’ai trouvée son existence en 2018 au hasard de recherches sur des sites japonais, au même titre que la Kanoko, rouge et noire, encore totalement introuvable en Europe.
De maintenance plus délicate en aquarium d'eau douce où il faut lui porter une grande attention, elle offre un rendement reproductif nettement plus faible que la majorité des néocaridinas, établi sur une saisonnalité naturelle très sélective (reproduction uniquement à l’automne et au printemps hormis rare exception), s’approchant ainsi de son ascendante, la Yellow Néon classique, dont elle est issue suite à un subtil et très long travail de sélection.
N’ayant pu acquérir directement cette souche, je l’ai intégralement et hasardeusement constitué, profitant d’une dérive à tendance verte notable de mes premières souches mixées de Yellows Néons. Beaucoup de temps et de patience ont été nécessaires pour arriver à un résultat des plus prometteurs au bout de trois années ; résultat qui se doit encore d’être pérenniser, non en terme de couleurs, mais de taux de fécondité encore trop bas en fréquence et rendement chez les femelles qui ne produisent que quelques zoés une ou deux fois par an ou au plus quatre à cinq fois dans leur vie.
Il n’y a pas de recette miracle pour y parvenir et le chemin sera encore long, indéniablement ponctué d’essais portés par la réflexion. Je ne propose donc pas cette souche à la vente actuellement, ayant commis malheureusement l’erreur d’accepter par méconnaissance de me séparer d’une partie de mon cheptel primaire suite à de fortes sollicitations, ce qui a fortement réduit mes reproductions.
En effet, j’ai tristement alors constaté que la Yellow Golden était bien plus délicate que je ne le pensais initialement, non réellement vis-à-vis des paramètres de maintenance à surveiller toutefois, mais de l’abaissement de sa population longue à former et qui a un impact non négligeable sur son bon maintient. Et oui, la crevette Yellow Golden parait nécessiter une très grande population constante pour s’épanouir dans son bac.
Bien que splendide et fortement plaisante, cette crevette ne s’adresse pas aux novices mais qu’aux plus aguerris souhaitant développer à leur tour cette merveilleuse souche.
Des plus intéressantes à ma vision de passionnée, j’ouvre un échange constructif à tous ceux qui tentent également de le développer. Le partage d’informations pouvant être riche pour chacun !
Demeurez toutefois prudents sur les premières ventes de Yellows Goldens ou noms assimilés débutant en Europe, au biais d’internet, qui ne présentent souvent pas la mutation du jaune au vert pomme, mais seulement un corps de couleur jaune surmonté d’une ligne dorsale dorée, vendues à des prix défiant l’entendement. Pour l’heure, bien que fortement travaillées par les plus grands passionnés, seules les souches purement japonaises sur lesquelles nous tendons tous correspondent au standard de la sélection, comme il en va de même pour les Kanokos, également très à la mode et très recherchées, car tout aussi somptueuses et atypiques que les Yellow Golden.
Particularités et comportement :
Sans entrer dans les détails de sa maintenance que j’approfondi encore, je n’ai pour l’heure tenter aucune modification environnementale sur cette souche pour éviter de risquer des pertes.
Restant dans la stabilité d’une eau à 22°C tout au long de l’année et minimisant mon impact lors des entretiens du bac, j’ai remarqué que cela contribuait à une nette amélioration de leur activité globale.
Relativement farouche, la Yellow Golden apprécie de se cacher régulièrement dans les zones obscures du bac et de ne pas être dérangée. Ce comportement est plus notable sur les femelles d’âge mur qui sortent fortement la couleur vert pomme que sur les individus mâles ou plus jeunes demeurant encore dans le jaune.
Sans explication particulière à ce sujet, j’ai opté pour respecter au plus fidèle ce qui parait mieux leur convenir, ne changeant leur eau que plus faiblement avec régularité et ayant aménagé tout un décor pour favoriser les cachettes.
Je minimise également l’impact de la lumière en laissant flotter un gros nuage de mousse de java en surface pour temporiser l’intensité. Je régule également l’allumage au biais d’un programmateur qui ne s’enclenche qu’après la levée du jour. Chaque individus est alors libre de se montrer ou non, notamment lors du temps d’alimentation. Il n’est pas rare de voir une femelle mature ou grainée venir chercher sa nourriture et partir se cacher pour la consommer.
La tranquilité parait ainsi bien lui convenir. J’ai très ponctuellement tenté une cohabitation avec quelques individus poissons pacifiques et autres crustacés pour éviter de troubler l’ensemble de ma population. Il m’est très rapidement apparu que la cohabitation était peu recommandable pour cette souche, à l’exception de diverses variétés d’escargots peu dérangeants pour elles. La présence de la ligne dorsale, comme pour la yellow néon, parait fortement attirer les autres espèces passant litéralement leur temps à les embêter, ce qu’elles n’apprécient aucunement.
Je maintiens une vigilance poussée aux changements de saison où le thermique peut brusquement varier. Par expérience, les Yellow golden sont relativement sensibles au facteur thermique qui peut stopper toute reproduction et engendrer une perte d’activité des individus pouvant même mener à la mort. Parallèlement, un thermique trop élevé, au-dessus de 24°C, favorise le développement de maladies chez cette variété de crevettes.
En terme de sol, j’ai privilégié un sol très foncé, même noir, bien que demeurant neutre en simple gravier standard. Initialement sur un sol clair, j’avais remarqué une certaine gêne des individus à y naviguer et un certain mimétisme de la variété qui perdait en densité de pigments, particulièrement sur les mâles et les juvéniles demeurant encore jaunes, bien que cela n’est eu aucune incidence sur la qualité de la mutation de couleur du jaune au vert golden plus tard.
Ma selection de souches :
Ma souche est à vrai dire le fruit d’un pur hasard, née de l’observation du mélange de plusieurs souches primaires de Yellows Néons classiques, initialement penser pour rebouster et stabiliser leurs couleurs.
J’ai progressivement remarqué que les résultats escomptés n’étaient pas au RDV mais que certains individus, fruit de reproductions croisées, dérivaient peu à peu, avec l’âge et au fil des générations, sur des tons jaune verdâtres en conservant ou non leur ligne dorsale néon.
Après le choix de partir sur une nouvelle souche plus pure de Yelow Néon Fire, je n’ai pu me résoudre à ne pas conserver mes individus primaires, physiquement hétérogènes, curieuse de voir où mènerait leur évolution.
Mis à part dans un bac dédié, j’ai commencé à réaliser une sélection des femelles ayant le jaune le plus marqué ou le ton verdâtre le plus apparent à l’âge subadulte, avec ou sans ligne dorsale. J’ai fait de même pour les mâles, dans l’ensemble très pâles au départ et ayant perdu irréversiblement toute ligne dorsale au bais des générations passées.
Peu à peu, j’ai commencé à obtenir des femelles matures mutant vers un vert golden de plus en plus intense avec l’âge, certaines sortant à ce moment une ligne dorsale, d’autre en disposant dès le départ, pour une forte ressemblance finale des unes et des autres. La mutation demeurant très progressive au fil des mues et des reproductions. Pour les mâles, je n’ai obtenu globalement aucune modification de couleur, hormis une sensible prononciation de la pigmentation jaune sur le corps, à l’exception de quelques rares individus mutant vers un vert non opaque mais assez foncé une fois mâtures.
Poursuivant de cette manière ma sélection des femelles, j’ai connu toutefois un dilemme sur la sélection des mâles. Lesquels choisir ? Sans réponse, j’ai opté pour la divergence des bacs : l’un dédié au choix des mâles demeurant jaunes, l’autre au choix des mâles devenant davantage verts foncés.
Après une année de double sélection, des évolutions distinctes commencent à apparaitre. Sur la première population, je maintiens une bonne mutation du jaune au vert golden pour les femelles, sortant par ailleurs une ligne dorsale non plus jaune pâle mais de plus en plus « dorée », et des mâles demeurant jaunes toujours en l’absence de ligne dorsale. Sur la seconde, je commence à voir apparaitre des juvéniles mâles et femelles déjà intégralement verts clairs et paraissant s’orienter vers une souche de type Green Jade. La génétique est facétieuse, il faut l’admettre… Pour l’heure ma décision est de poursuivre sur cette double tendance. Tout d’abord, pour pérenniser et augmenter ma souche de Yellow Golden au biais de ma première population et dont le résultat me convient parfaitement. Ensuite pour analyser ultérieurement les résultats d’évolution de ma seconde population : deviendra t-elle une population de green jade stable à terme ou les mâles approcheront-ils la mutation de couleur des femelles Yellow Golden matures, en ressortant génétiquement une même ligne dorsale ?
Ce serait formidable ! Mais pour l’heure, affaire à suivre…
Quoi qu’il en soit, ma première population demeure la priorité dont l’objectif se veut de sélectionner des individus très semblables aux yellow néon, notamment à l’état de juvénile ou de jeune adulte, incluant la fameuse ligne dorsale « néon » pour toutes les femelles et non que sur certaines.
En grandissant, je cherche à ce que ces dernières voient effectivement le jaune de leur corps s’accentuer jusqu’à sortir les fameux pigments « golden » (ou vert pomme) dès le premier grainage. Une fois acquise, cette pigmentation « golden » doit s’accentuer tout au long de la gestation et disparaitre intégralement à la mue suivante au profit du même jaune prononcé, toujours ligné, pour les femelles. En avançant vers l’âge mature, cette couleur vert golden doit s’intensifier et finir par s’ancrer malgré les mues tout en préservant la ligne dorsale mutant, elle, vers une couleur dorée, qui fait tout le charme de la souche Yellow Golden.
Les mâles, eux, disposent comme pour toutes les néocaridinas d’une couleur moins prononcée en âge adulte que les femelles. Sans ligne dorsale, ils ne connaissent pas actuellement les variations de couleurs typiques de la souche. Mon objectif serait d’y parvenir en second temps si cela n’engendre pas de modification sur la mutation de couleur des femelles ou aucune mutation de couleur de toute la population vers le standard de la Green Jade.
Afin de conserver une mixité génétique, j’importe annuellement quelques nouveaux individus Yellow Néon, exclusivement de souche luxembourgeoise Garnele, pour limiter la consanguinité et une éventuelle perte qualitative. Je choisis très soigneusement mes individus sur des critères drastiques et n’en ajoute que très faiblement.
La souche travaillée, encore indisponible, se veut très intéressante pour les professionnels ou pour tous ceux qui souhaitent réaliser ce travail de sélection, affiner la génétique de leur propre population ou développer leur propre élevage de cette variété des plus exotiques.
Cette sélection génétique va demander encore sans aucun doute quelques générations pour être optimale et ne plus évoluer, mais les bons résultats acquis jusqu’à présent sont très encourageants ! Passionnés, à vous de relever le défi !
PRIX : Aucune disponibilité pour l’instant. A terme et selon évolution, prix en fonction de sa rareté. |
BLOODY MARY
La perle d’hémoglobine…
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La crevette Bloody Mary, nappée d'une robe rouge sang (Grade A) à rouge bordeaux aussi intense que l’hémoglobine (Grade S), est issue d’une sélection récente et très poussée, non pas d’une souche « red » comme on pourrait le penser, mais d’une souche « shoko » descendant directement des souches sauvages et endémiques retrouvées dans le milieu naturel.
Plus sensible et délicate que ses ascendantes, elle se prédestine davantage aux connaisseurs qui disposent de bacs libres à leur offrir, sans cohabitation à l’idéal, notamment dans une optique d’élevage. En effet, cette souche, encore assujettie à un fort travail de sélection, est encore peu répandue dans le monde aquariophile et mérite amplement de s’y développer.
Biensûr, ne suscitant pas de paramètres de maintenance complexes ou techniques, elle peut également intéresser les novices en aquariophilie des crustacés afin d’agrémenter haut en couleurs leurs aquariums d'eau douce. Mais il est bien à mesurer que, même si la Bloody Mary propose une couleur rouge proche de la perfection, elle demeure plus fragile que la plupart de ses semblables Néocaridinas.
Mais de quelle fragilité parle-t-on sur cette souche intégrant pourtant bien cette large famille des néocaridinas, pourtant réputées faciles? Tout simplement, tel le fruit d’une sélection hyper poussée, la Bloody Mary dispose d’une moins grande tolérance sur la moindre variation de son environnement, tant sur la qualité que sur la température de l’eau. Elle également très sensible au moindre stress. Ceci rend son acclimatation moins certaine et une perte de quelques individus ne s’exclue pas jusqu’à un mois après son incorporation dans un nouveau bac ou après un changement d’eau un peu trop conséquent.
Pour ces raisons, bien qu’élevée sous les mêmes conditions que toutes mes crevettes, la Bloody Mary demande plus d’attention et de vigilance dans sa maintenance notamment sur les changements d’eau à réaliser plus fréquemment mais plus modérément mais également sur les temps de filtration d’eau et de mise en lumière du bac, que je programme plus longuement pour optimiser l’oxygénation et plus progressivement pour n’illuminer le bac qu’après immiscion de la lumière naturelle dans la pièce.
Il est à noter qu’il n’est pas si évident de se procurer une souche « Bloody Mary » de qualité autant en terme de brillance que d’intensité hémoglobine de la couleur, sur les mâles et les femelles, le tout avec une haute stabilité reproductrice et bien issue d’une lignée « shoko », malgré l’offre importante en France apposée à la dénomination. La prudence est donnée aux futurs acquéreurs, qui pourraient rapidement être confrontés à des individus « rouge » issus de la grande lignée « Red » qui n’a strictement aucun rapport avec la Bloody Mary. Après plusieurs tentatives infructueuses face à des Sakuras Red, Red Fire ou Red Painted, largement survendues, et un zeste de ténacité, j’ai enfin pu acquérir une souche intéressante se devant encore d’être travaillée dans le temps pour parfaire sa génétique récente. Avis donné aux amateurs de la sélection et aux plus passionnés !
Pour réussir votre élevage, en plus des conseils précédant, je vous recommande de prendre connaissance des règles de bases relatives à la maintenance de nano-crevettes néocaridinas, pour les plus novices, ou de bien appréhender les conditions de maintenance de mes crevettes, au plus simple du possible en suivant le lien ci-dessous.
Particularités et comportement :
En termes de comportement, la Bloody Mary se veut modérément farouche lorsqu’elle occupe un volume qui lui est spécifiquement dédié où le calme règne. Dans ces conditions, elle se montre et se déplace à souhait au sol, sur les plantes ou les décors. Toutefois, tout dérangement (entretien, jardinage, nettoyage du filtre, allumage de la lampe…) devient rapidement un facteur de stress bien identifiable par la fuite et la cachette d’une majeure partie de la colonie. La Bloody Mary apprécie peu les intrusions dans son environnement. Il est donc recommandé de les minimiser afin de conserver la tranquillité de sa population, particulièrement lorsque plusieurs femelles sont grainées. Il n’est pas rare de voir des matures grainées dépérir après un stress trop important ou de trop longue durée lié à une intervention de maintenance par exemple.
Les Bloody Mary peuvent cohabiter avec des nano-écrevisses et quelques poissons pacifiques de type néons, nez rouges, platys, guppys et mollys uniquement si elles disposent de nombreuses cachettes naturelles où se réfugier (racines, noix de coco, écorces, pierres, plantes aquatiques).
Toutefois, après essai de cohabitation, j’ai remarqué que leur reproduction, notamment le grainage des femelles, était plus fréquent dans une ambiance plus calme. J’ai donc opté pour le transfert de ma population dans un nanocube de 30 L spécifiquement dédié à leur bien être qu’elles partagent seulement avec différentes variétés d'escargots d'eau douce (planorbes, anentomes helena et melanoïdes). Alors sans gêne récurrente, je les y vois bien plus largement promener et chercher de la nourriture en toute sérénité comparativement à leur cohabitation primaire avec des juvéniles poissons.
Cet aspect de leur tempérament ne doit toutefois pas laisser sous-estimer leur instinct colonial envers d’autres souches de crevettes. Après une période de cohabitation avec des caridinas Red Crystal, je me suis rapidement rendu compte que les Bloody Mary, comme d’autres néocaridinas, avaient tendance à entrer en conflit avec ces dernières, autant pour les zones de cachettes que pour l’alimentation. Bien que la littérature indique qu’une cohabitation entre néocaridinas et caridinas ne pose généralement aucun souci, je n’ai pu que constater une différence de comportement au détriment d’une des populations, ici la Red Crystal, dont la colonie était toutefois bien moins importante que celle des Bloody Mary. Cette différence en termes de taille de colonie a sans doute contribué à la dominance des Bloody Mary mais j’ai préféré ne pas poursuivre l’essai pour le bien être de mes deux populations. Cet instinct sensiblement conflictuel ne ressort toutefois pas avec d’autres souches de néocaridinas avec lesquelles elles partagent sans conflit leur territoire.
Globalement, je recommande donc plutôt d’envisager cette variété si vous disposez d’un bac à leur réservez spécifiquement, particulièrement dans l’optique de la reproduction. Ceci au regard de leur discrétion et de leur sensibilité mais aussi pour pérenniser cette souche qui se veut encore réellement rare. Ce conseil ne s’adresse qu’aux aquariophiles qui souhaiteraient développer et travailler avec passion la souche. Pour tous ceux qui ne recherchent qu’un simple agrément, un bac communautaire peut s’envisager avec les variétés de poissons citées à la condition de bien le planter. Par contre, si une cohabitation « multi-couleur » avec d’autres souches de crevettes s’envisage, il est préférable de choisir des souches néocaridinas et de veiller à un équilibre quantitatif des populations de chaque souche. Poissons carnassiers et territoriaux à prohiber bien entendu (bettas, scalaires, clichidés etc...).
Les cachettes ont véritablement leur importance pour cette souche qui apprécie fortement les racines et les demi-noix de coco renversées où les femelles, plus sensibles, peuvent passer du temps. Elles suscitent également une bonne densité de végétation pour se reproduire. J’ai opté pour un ornement de bonzais en mousse de java où elles peuvent se hisser pour occuper toute la hauteur d’eau, et une décoration d’anubias sur racine qui donne de quoi s’abriter.
En terme reproductif, la Bloody Mary, issue d’une sélection plus poussée, ne présente pas un rendement aussi élevé que ses consœurs néocaridinas d’autres couleurs, comme par exemple les Red Cherry ou les Blues Velvet très prolifiques. En effet, d’ordre général, les femelles grainent moins fréquemment et se veulent plus fertiles sur les saisons intermédiaires du printemps ou de l’automne. Elles suscitent également une colonie d’une certaine importance, composée de plusieurs femelles, pour reproduire avec plus d’aise. Eleveur, soyez vigilants sur ce point. Au cas inverse, il n’est pas rare de perdre des femelles grainées gagnées par le stress d’un manque de protection de leur propre communauté.
En terme de taille, elles demeurent dans le standard des néocaridinas, atteignant à l’âge adulte un 3 cm pour les femelles et guère moins pour les mâles dépassant majoritairement les 2,5 cm.
Les zoés Bloody Mary naissent avec une robe très claire, quasiment grise et très légèrement empreinte de tonalités rougeoyantes. Leur pigmentation se développe assez vite dès le jeune âge à chaque mue jusqu’à l’âge subadulte où la couleur rouge uniforme éclate. L’aspect purement hémoglobine est totalement atteint en fin de maturité juste avant l’âge adulte.
Sur les individus adultes d’âge mûr, selon l’origine de la souche, il n’est pas rare de voir la couleur rouge sang évoluer en fin de vie avec des reflets grenats ou d’un rouge plus terne, voire sensiblement chocolat à la teinte cuivré, rappelant la Shoko dont elle est issue. Cette particularité s’explique par la sélection récente et la provenance de sa lignée. Biensûr le travail de sélection vise l’objectif de maintenir un beau et intense rouge sang sur toute la durée de vie de l’individu mais la génétique n’est pas une science parfaitement maitrisable. Restons donc humble dans le travail de sélection mené par de nombreux passionnés pour apprécier dans le temps le fruit des efforts fournis visant à atteindre la perfection.
Ma sélection de souche :
Après une longue recherche d’une véritable souche Bloody Mary, encore rare, et de régulières déceptions face à tout ce qui n’en était absolument pas comme des Red Fire ou Sakura Red classiques, survendues sous l’attrayante dénomination de la bloody, j’ai fini par abandonner les acquisitions chez des amateurs passionnés voyant une évolution défavorable de mes 1ères et 2ème générations qui perdaient en intensité de robe et produisaient des individus de robe rouge orangée ou rouge marbrée typiques des lignées de Red. Vous aurez compris qu’il est extrêmement difficile d’éviter la surenchère de cette souche très souvent totalement ou partiellement mélangée à des individus bien colorés de lignée Red, moins onéreux à la base mais commercialement surexploitables , mais bien entendu non issus de la lignée « shoko » d’où vient la Bloody Mary.
Cette usurpation, très régulièrement rencontrée avec cette souche encore bien rare en France, m’a poussé à réorienter mes cheptels acquis et impurs vers une production en Red Cherry pour repartir sur une nouvelle et véritable souche de Bloody Mary, pure, bien née et biensûr très chère, cette fois importée d’un grand élevage professionnel du Luxembourg.
Sur la base de cette nouvelle population, j’ai pu apprécier à leur juste valeur mes reproductions sous la robe Bloody Mary. Au niveau des femelles, je note toutefois mais très faiblement toujours quelques variantes de robe vis à vis de la sélection souhaitée ; certaines prenant un rouge totalement opaque extrêmement brillant mais moins ancré dans le ton « hémoglobine » (environ 5%). Par contre, aucune d’elles ne formule de robe relative aux lignées Red, la Sakura Red ou la Red Fire, démontrant que ma population se veut bien issue d’une haute sélection des shokos ; aspect enfin des plus positifs. Par contre, la qualité des mâles, en terme d’intensité et d’opacité de robe, se veut nettement plus faible comme pour toutes souches de Bloody Mary. Largement moins colorés, ces derniers présentent une robe fortement marbrée d’un rouge hémoglobine très prononcé mais non uniforme, contrairement aux femelles. Sur les deux sexes, il arrive de voir naitre un faible mais logique pourcentage de shokos (moins de 5%).
La Bloody Mary se veut une souche encore bien trop récemment sélectionnée pour espérer mieux en terme de stabilité de robe dans les deux sexes et dans l’âge. Cette problématique touche l’ensemble des éleveurs de la variété qui tâchent à l’unanimité de poursuivre avec grand sérieux le travail de sélection nécessaire pour stabiliser une souche offrant une robe rouge sang intense, dotée d’une exceptionnelle brillance, et uniformément répartie sur l’ensemble du corps de la crevette, autant pour les femelles que pour les mâles. Acquéreurs de Bloody Mary, vous voilà informés, cette variété demande encore un fin de travail d’amélioration sur les souches vendues au niveau européen, bien que les souches asiatiques soient déjà nettement plus avancées.
En terme de taux de stabilité, on peut donc estimer que toute souche de Bloody Mary, quelle qu’elle soit et quelle qu’en soit l’éleveur, ne dépasse pas un seuil de 50%, étant donné la robe non ancrée des mâles, qui est une problématique généralisée. Toutefois, sur cette souche récemment développée, le seul fait d’obtenir un taux de fiabilité de 90% sur les femelles est déjà un grand pas en avant comparé aux productions asiatiques. Le travail de tout éleveur doit consister au bon maintien de ce taux sur les femelles et à la nette amélioration de celui des mâles. Pour se faire, seuls les mâles les plus fortement pigmentés se doivent d’être conservés comme reproducteurs. La sélection, pour eux, se veut donc draconienne. L’appliquant, je commence à voir apparaitre quelques mâles à la robe plus uniforme. Je n’hésite pas à déclasser les autres de ma population actuelle.
Ainsi, je dispose d’un cheptel reproductif encore en développement, du fait de la sélection, composé d’une vingtaine de femelles adultes en moyenne et d’une petite dizaine de mâles hautement sélectionnés et régulièrement rafraîchis par du mieux. Cette population rend la disponibilité de ma souche encore très aléatoire, d’autant que je n'hésite pas à réaliser très régulièrement de grandes sélections rigoureuses en éliminant tous individus qui ne correspondent pas précisément aux critères attendus, même si ces derniers présentent de plus en plus de points positifs.
Pour l’instant et aux prémices de ma 3ème année d’élevage de la souche, je ne prévois pas d’incorporer de nouveaux individus mâles et femelles visant à régénérer la génétique, attendant de trouver un éleveur qui dispose d’une souche de plus grande stabilité encore sur la robe des mâles, ce qui reste un petit parcours du combattant.
La souche proposée se veut donc intéressante, comparativement à la grande majorité des souches disponibles en France, pour tous ceux qui souhaitent poursuivre l’indispensablement travail de sélection et d’affinage mené depuis quelques années par de nombreux passionnés et professionnels. Ceci dit, je ne recommande pas de mélanger cette souche à une autre afin de conserver sa bonne orientation actuelle. Biensûr, hors élevage, cette souche peut parfaitement se proposer à ceux qui ne souhaitent simplement qu’agrémenter leur bac d’une belle couleur rouge sang.
Conseils d’acclimatation :
Acclimatée aux eaux dures et calcaires usuelles du sud de France, son acclimatation ne pose aucune difficulté sur toutes les régions soumises à des paramètres similaires de l’ensemble du pourtour méditerranéen, que ce soit en plaine et sur le littoral, où toutes régions à dominante calcaire.
Dans ces conditions, un simple ajout d’eau d’un quart du volume de transport chaque 20 min durant 1h30 à 2h est largement suffisant.
Les Bloody Mary peuvent également parfaitement s’acclimater à des eaux plus acides de montagne, du nord de France ou des régions à dominante forestière ou à des conditions de maintenance sous eau osmosée. Je préconise alors un goutte à goutte plus lent sur une période de 2h30 à 3h au minimum.
PRIX :
Envoi possible toute l'année sauf en période de grand froid ou de canicule estivale. Frais de port : 12 € supplémentaires |