YELLOW NEON FIRE
L'électrique citronnée...
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Il existe aujourd’hui diverses souches de couleurs jaunes, chacune présentant quelques subtilités. J’ai opté pour deux de ces souches, la Yellow Néon Fire, ici concernée, et la Yellow Golden, décrite dans l’article correspondant.
La crevette Yellow Néon Fire, à la différence de la Yellow Néon classique, présente l’avantage de proposer un jaune plus intense et moins pâle sur l’ensemble du corps, le tout toujours surmonté d’une ligne dorsale jaune électrique sur toutes les femelles mais également sur la majorité des mâles.
Relativement aisée à la maintenance et donc accessible, la Yellow Néon Fire se veut être une souche fiable pour tous les passionnés d'aquariophilie des crustacés, du novice vigilant au plus aguerri, qui, tout en respectant ses besoins, souhaitent pérenniser sa qualité ou juste pleinement agrémenter leurs bacs d’une crevette au jaune bien marqué, bien visible et qui se maintient sur toutes les étapes de la vie de l’individus jusqu’à la maturité.
Bien qu’une grande disponibilité de souches existe sur le commerce, il n’est pas si évident d’en trouver une de bien travaillée ou de bien stable où les individus, sur plusieurs générations, ne palissent ou ne dégénèrent pas vers la translucidité. L’autre problématique régulièrement rencontrée sur de nombreuses souches est également la dégénérescence des mâles qui perdent la ligne dorsale au fil des générations. La sélection doit demeurer draconienne sur ces derniers afin de ne conserver que ceux qui la présentent après chaque reproduction.
Lumineuse et électrique, La Yellow Neon Fire ressort particulièrement bien des sols foncés, bruns, gris ou noir où elle tranche à merveille. Les sols clairs ou dans les tonalités beiges ou vertes sont à éviter si l’on veut pleinement profiter de leurs couleurs.
En effet, il n’est pas rare d’observer un mimétisme sur les souches Néons, même les Néons Fire, qui ont naturellement tendance à s’éclaircir sur des supports clairs afin de se faire plus discrètes.
La petite astuce pour les faire davantage ressortir est de décorer leur environnement avec une majorité de bois flotté ou de noix de coco, le tout agrémenté de quelques plantes à dominante vert sombre. On évitera les plantes aux feuilles plutôt vert pâle sur lesquelles le mimétisme apparaitra sensiblement.
Pour réussir votre élevage, je vous recommande de prendre connaissance des règles de bases relatives à la maintenance de nano-crevettes néocaridinas, pour les plus novices, ou de bien appréhender les conditions de maintenance de mes crevettes, au plus simple du possible en suivant le lien ci-dessous.
Particularités et comportement :
En terme de comportement, la Yellow Néon Fire se veut peu farouche et présente l’avantage de se montrer régulièrement dans le bac, au sol ou sur les plantes, naviguant à guise sans gêne ou crainte. Elle peut également se montrer très curieuse au moindre entretien du bac, venant voir ce qui se passe de près.
Peu gênée par les espèces compatibles, elle ne se cachera pas davantage dans les cas de cohabitation avec des nano-écrevisses particulièrement. Par contre, je ne recommande pas de la faire cohabiter avec des poissons en raison de sa couleurs « attirante » pour ces derniers qui, même dans le cas d’espèces réputées très pacifiques (comme les néons ou guppys) auront tendance à vouloir venir la voir de trop près tout au long de la journée, la dérangeant alors grandement. Ceci est sans doute lié à l’attrait de sa ligne dorsale se trémoussant lors de chaque mouvement. Une cohabitation avec d’autres crustacés est donc largement à préférer.
De maintenance particulièrement aisée en aquarium d'eau douce où elle se plait bien, elle peut présenter un rendement reproductif très aléatoire en fonction des paramètres du bac. Parfois intensément reproductive et parfois en totale léthargie, j’ai surtout remarqué que la température jouait un rôle prépondérant. En effet, d’ordre général, les femelles cessent de grainer sur les saisons extrêmes de l’été et de l’hiver. Elles demeurent plus prolifiques sur les saisons intermédiaires, du printemps et de l’ automne, selon un cycle naturel que je recommande de ne pas modifier en jouant d’artifices sur la température. Pour conserver ce cycle qui lui convient très bien, je ne chauffe jamais mon bac sur les périodes chaudes et maintiens une température de 22°C constants sur les périodes froides qu’elle craint davantage. Elle se régule alors d’elle-même et sa durée de vie s’en veut nettement optimisée. Ceci explique également les variations de sa disponibilité, dans l’ensemble bien moindre que la plupart de mes autres souches.
En terme de taille, les Yellow Néon Fire demeurent sensiblement plus petites que le standard des néocaridinas, atteignant à l’âge adulte un 2,5 cm pour les femelles et guère moins pour les mâles dépassant majoritairement les 2 cm. Seules les femelles matures peuvent atteindre 3 cm en fin de vie.
Les zoés Yellow Néon Fire naissent totalement translucides et sont alors peu visibles. Prudence lors des opérations d’entretien du bac où personnellement je filtre l’eau du bac renouvelée à l’aide d’une passoire à maille fine en plastique pour récupérer les éventuelles zoés aspirées. Même là, une bonne lampe frontale est nécessaire pour les identifier dans la passoire que je plonge ensuite dans un bol d’eau pour les récupérer à la petite cuillère, toujours en plastique.
La couleur apparait au-delà du premier mois de vie et continue à s’intensifier peu à peu à chaque mue jusqu’à l’âge subadulte où la couleur définitive éclate tout en laissant apparaitre la ligne dorsale. C’est à cette étape que la sélection des mâles est à réaliser, notamment sur ceux qui ne présentent pas de ligne dorsale.
Sur les individus d’âge mûr, la couleur perdure jusqu’en fin de vie sans transformation.
Ma sélection de souche :
J’ai débuté les Yellow Néon classiques en 2018, avant de choisir ma souche Yellow Néon Fire en 2020.
Ma souche Yellow Néon Fire provient du nord de France, de la région de Nancy proche des forêts vosgiennes, et a déjà été fortement sélectionnée par son éleveur. Très qualiteuse, elle ne demande plus un travail intense de sélection et propose un taux de stabilité à plus de 98%. Biensûr, comme toutes les souches, un entretien s’impose et j’intègre annuellement de nouveaux individus pour conserver une bonne hétérogénéité génétique. Ces individus proviennent toujours du même élevage en lequel j’ai une grande confiance dorénavant.
Comme toute souche, mes débuts ont été très aléatoires. Initialement partie sur une population d’une dizaine d’individus Yellow Néon classique, j’ai rapidement connu la perte de pigments jaune au profit d’une couleur demeurant dans le ton, mais extrêmement pâle, présentant toutefois l’avantage de conserver la fameuse ligne dorsale électrique sur les femelles mais beaucoup moins sur les mâles. Après plusieurs tentatives sur d’autres souches du type, menant toujours au même résultat, j’ai décidé de basculer sur la variante « Fire », à mon goût, bien plus appréciable dans le temps.
Ces mélanges de souches de Yellow Néon classiques se destinaient initialement à stabiliser la couleur « jaune ». Etonnamment, ils m’ont mené à un autre résultat que celui escompté : celui de développer une couleur verdâtre sur certains individus avec l’âge.
Pour éviter tout mélange avec ma nouvelle souche bien plus qualiteuse et pour profiter de leur génétique dérivant sur les tons verts, j’ai récupéré mes individus premiers Yellow néon Classique pour tenter une autre sélection, encore bien rare actuellement et personnellement travaillée : la Yellow Golden. Et l’idée fut excellente il faut le dire, je vous invite à découvrir cette souche sur l’article qui lui est dédié.
Bien que ma souche Yellow Néon Fire, soit hautement stabilisée, je poursuis tout de même un travail de sélection au fil du temps afin de pérenniser la fameuse ligne dorsale sur les mâles qui représentent le taux de 2% de mes déclassements.
Mon cheptel reproductif se compose d'une quinzaine de femelles et d’une vingtaine de mâles adultes en moyenne. Comme expliqué précédemment, leur reproduction étant moins intense que la plupart des autres souches, je limite aujourd’hui mes ventes afin de grossir ma population moyenne reproductrice.
Leur disponibilité est donc relativement faible pour le moment mais devrait s’optimiser courant 2023.
La souche proposée est donc véritablement appréciable et se veut extrêmement qualiteuse pour tous les connaisseurs. Je la recommande vivement à tous ceux qui souhaitent la pérenniser ou remplacer leur population dégénérant en terme d’intensité de couleur. Bien qu’elle puisse améliorer d’autres souches moins qualiteuses, il serait à mon sens dommage de la mélanger avec des populations amoindries sans risquer de lui faire perdre de sa pureté. Mais à chaque éleveur de décider et de faire son choix !
Conseils d’acclimatation :
Initialement issue d’eaux relativement acides des Vosges forestières, j’ai acclimatée très lentement et sur plusieurs heures ma souche aux eaux dures et calcaires diamétralement opposées du sud de France, ceci afin de répondre à mon souhait d’élevage en toute simplicité. Je n’ai quasiment perdu aucun individu lors de l’incorporation dans mes bacs, même à moyen terme. Le seul impact constaté est une totale absence de reproduction dans les premiers mois, redémarrant ensuite progressivement.
A ce jour, leur acclimatation sur toutes les régions soumises à des paramètres similaires sur l’ensemble du pourtour méditerranéen, que ce soit en plaine et sur le littoral, où toutes régions à dominante calcaire, n’apposera pas ce type de ralentissement et se veut très facile.
Dans ces conditions, un simple ajout d’eau d’un quart du volume de transport chaque 20 min durant 1h30 est largement suffisant.
Toutefois, leur ré-acclimatation aux eaux acides du nord de France n’a pas encore été testée. Il devrait bien se dérouler dans la mesure où la souche en provient. Par précaution, je préconise de le réaliser au biais d’un goutte à goutte très lent sur plusieurs heures, durant au moins 4 ou 5h. Il n’est pas impossible qu’un temps d’adaptation impactant la reproduction intervienne également transitoirement, comme je l’ai connu en sens inverse.
PRIX :
Envoi possible entre avril et octobre. Pas d'envois en période de grand froid ou de canicule. Frais de port : 10 euros supplémentaires.
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