Aqua-Neocaridina

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Conditions de maintenance

Conditions de maintenance des crevettes néocaridinas

 

 

Toutes nos néocaridinas sont élevées dans la plus grande simplicité en terme de maintenance.

 

Paramètres de l'eau :

 

 

Température de l'eau : ambiante, sans chauffage, avoisinant les 20 à 21°C en hiver et les 21 à 24°C au plus en période estivale avec une vigilance plus poussée aux changements de saison où le thermique peut brusquement varier, facteur auquel toutes les nano-crevettes sont sensibles.

 

Qualité de l'eau : nous avons opté pour la simplicité de l'eau du robinet laissée reposée 24h avant tout renouvellement d'eau pour réduire la teneur en chlore et éviter les brusques variations thermiques. Nous renouvellons 20% du bac chaque semaine pour le conserver propre et non pollué. Mensuellement, nous réalisons un entretien plus poussé avec aspiration du fond et renouvellement d’eau de 60 à 70 %. Teneur en nitrates < à 10 mg/L. Les teneurs en métaux lourds et pesticides sont de plus en plus susceptibles d’évoluer lors des périodes de sécheresse, entre mi-mai et fin septembre ; sur ces périodes les bivalves Myoida facilitent leur absorption et réduisent à néant tout risque pour nos populations.

 

Ph d'eau : PH moyen oscillant entre 7,2 et 7,4 en moyenne.

 

Dureté de l'eau : en moyenne 8 à 12 °GH (eau très dure).

 

Type de sol : au plus simple possible, nous privilégions un sol neutre en sable de rivière ou en gravier non coloré (ou coloré rodé selon les goûts)  avec quelques coquillages pour maintenir un taux de calcaire élevé pour faciliter les mues. Les sols techniques, onéreux ne sont aucunement indispensable au maintien des néocaridinas. Il faut toutefois rester prudent sur certains type de sols neutres notamment ceux qui contiennent de cristaux de quartz saillant qui lèsent facilement les pates ou abdomens des crevettes, particulièrement des femelles grainées. A écarter également, les sols de pierres volcaniques, selon la mode commerciale du moment, qui, bien qu’esthétiques, peuvent contenir beaucoup de métaux lors qui se relarguent peu à peu dans l’eau du bac et peuvent mettre en péril la santé de toute la population. Autre point d’importance, il est préférable de prévoir une granulométrie faible, plus confortable pour le déplacement des crevettes et de leur zoés à une granulométrie plus grossières qui peut notamment écraser certains individus trop curieux lors des opérations d’entretien et rendre les nettoyage de sol plus complexe à mener et moins efficaces.

 

Luminosité : nous privilégions au maximum la lumière naturelle du jour en respectant son cycle et sa saisonnalité, réalisant les ajustements nécessaires de façon très progressive lors des changements de saisons mais également lors des changements d’heure où notre propre rythme de vie diffère brutalement. Bénéficiant d’une baie vitrée dans notre pièce dédiée à l’aquariophilie, nous ne programmons jamais l’éclairage des bacs avant le lever du soleil pour éviter tout choc lumineux source de stress instance pour les crevettes et, vice versa pour l’éteindre, le programmant avant la nuit et laissant le soleil décroitre lentement. L’allumage des bacs est donc régulé par un programmateur qui ne s’enclenche automatiquement que vers 9h30 en hiver et vers 8h en été. Nous programmons l’illumination artificielle que 4 à 6 h par jour, généralement sur les plages de moindre intensité lumineuse naturelle à savoir de 9h à 11h et de 14h30 à 17h en hiver, ou, en été, de 8h à 10h et de 17h à 20h, laissant avant et après ces créneaux la lumière du jour faire naturellement  son travail. Nous coupons la lumière artificielle sur la plage horaire où le soleil est la plus haut, globalement aux environs de midi, dans la mesure où la lumière naturelle est suffisamment intense sauf jours sombres de pluie où nous la laissons en continu. Cette méthode, confortable pour les crustacés, permet également de réaliser des économies d’énergie non négligeables actuellement et se veut très suffisante à la pousse des plantes aquatiques. Bien entendu, à chacun de choisir son fonctionnement.

 

Oxygénation : tous les crustacés apprécient fortement les fortes oxygénations mais tolèrent moins les courants trop importants. Nous avons opté pour des petites pompes Nicrew filtre intérieur 5W qui filtre l’eau et forme en simultanée une fontaine qui agite la surface de l’eau et améliore l’oxygénation. Ces pompes, adaptées aux bacs de 20 à 40L, sont équipées d’une double filtration avec charbon actif et mousse que nous remplaçons par de la ouate pour éviter l’aspiration des zoés. Nous les montons verticalement mais elles peuvent aussi se monter horizontalement pour plus de discrétion selon la configuration des bacs. Leur totale étanchéité ne pose aucun problème en entière immersion.

 

Photo pompe a
Photo pompe b

 

Bien que ces pompes limitent les forts courants, nous les programmons toutefois toutes les deux heures entre le lever et le coucher du soleil, en alternant 2 heures de pause et ne les laissant pas tourner la nuit afin de limiter la fatigue qu’un léger courant induit tout de même sur les nano-crevettes. Cette méthode permet de bien oxygéner l’eau et de bien filtrer les détritus en suspension liés à l’activité diurne des crustacés. Il est à noter que les nano-crevettes ont peu d’activité nocturne, contrairement aux nano-écrevisses, préférant se percher en hauteur pour un repos collectif mérité, que tout courant peut compromettre en obligeant les crevettes à dépenser plus d’énergie pour se maintenir accrochés sur les plantes en hauteur.

 

Produits annexes : Nous n’utilisons aucuns produits régulateurs de la qualité de l’eau ou du Ph et aucun engrais pour plantes, généralement plus ou moins nocifs sans exception pour les crustacés, préférant des valeurs plus naturelles pour nos protégées. Les renouvellements d’eau hebdomadaires permettent à eux seuls de bien maitriser les paramètres. Prudence face à ce qui peut être proposé dans le commerce en ce sens…

 

 

Alimentation :

 

Bien que de nombreux principes d'alimentation sont développés sur internet, nous avons favorisé une alimentation variée et naturelle pour nos crevettes afin de les maintenir en pleine santé et de conserver de très belles couleurs par un régime alimentaire aussi sain que varié, en leur apportant tout ce qu’elles suscitent dans le cadre d’une vie en aquarium et en conservant au plus possible ce qu’elles consomment dans la nature.

 

En ce sens, nous leur donnons une fois par semaine des légumes bios de saison, issus de notre jardin, tranchés en rondelles et bouillis ou transformés en pellets (carottes, épinard, salade, concombre, courgette, blettes...).

Nous leur offrons également une fois par semaine des bonbons d'orties ou de pissenlits dont elles raffolent, riches en vitamines et minéraux,  que nous fabriquons à partir de produits naturels trouvés en montagne, toujours loin des routes, ainsi que de temps en temps des feuilles d'aulnes, de noisetiers, d’ormes, de peuplier, de pommiers sauvages ou de chênes blanc, bouillies puis séchées, que nous incorporons par petites branches de 5 à 10 feuilles directement dans le bac, généralement dans les 10 jours précédant un grand nettoyage car cela ambre sensiblement l’eau. Ces branches ou feuilles sont ensuite à retirer une fois qu’il ne reste que leurs exosquelettes.

Nous fabriquons également des lollies à base de feuilles d’arbres broyées mélangeant plusieurs variétés, avec parfois quelques fleurs de thym ou de pissenlit, ou à base de moringa et de spiruline bio que nous mettons qu’une fois par semaine.

 

Aux saisons convenant, nous leur offrons également très ponctuellement des demi noisettes, demi glands ou demi châtaignes bouillis qui ont généralement un succès fou. Il est aussi possible de les réduire en farine pour en fabriquer des lollies et leur en soumettre ponctuellement au cour de l’hiver. Les fruits de noisetiers ou d’aulne peuvent également leur être proposé au printemps lorsqu’ils commencent à se développer et regorgent de sève.

 

En marge, elles consomment également les restes de nourriture pour poissons (paillettes pour guppy qu’elles apprécient) ainsi qu'une nourriture spécifique pour crustacés sous forme de boulettes ou de petits comprimés achetée en animalerie, très ponctuellement, pour éviter une pollution et une coloration du bac mais également des maladies comme les scutarellias, fréquentes avec ce type d’alimentation. Cette nourriture leur apporte tout de même le régime protéiné nécessaire à leur bon maintien mais il est préférable de ne pas en abuser.

 

Il existe également dans le commerce des pellets ou granulés pour crevettes, offrant toute une palette de goûts, à des prix très variables mais généralement tirés par le haut sur de très faibles quantités disponibles. Plus récemment des sortes de « gels nourrissants» ont vu le jour sur l’e-commerce. Nous n’usons pas de ce type de produits en raison des édulcorants, des sucres et des conservateurs dont ils regorgent et qui troublent souvent l’eau et ne se veulent aucunement naturels. Prudence sur le choix des goûts, les crevettes ne touchant généralement pas tout ce qui est betterave, pomme, poire, mangue, cerise, romarin etc…

 

En termes de fréquence, nous nourrissons nos crevettes tous les 2 jours sans augmentation particulière de fréquence lorsque les femelles sont grainées. Nous adaptons simplement la quantité au nombre d’individus dans le bac . A l’idéal, nous alternons nourriture protéinée à nourriture végétale tous les deux jours, en changeant systématiquement le type d’aliment pour un meilleur équilibre et apport.

Attention à ne pas sur-nourrir les crevettes, qui comme les poissons, ont tendance à une boulimie qui leur est plus néfaste que bénéfique. De très petites quantités éparpillées dans le bac leur sont bien suffisantes.

 

 

Habitat et cohabitation :

 

Nos crevettes néocaridinas  cohabitent généralement sans aucun problème avec des nano-écrevisses (CPO, CP Blue, Texanus, Diminitus, Puer etc…). Certaines particularités comportementales existent toutefois selon le degré de sélection de souche. Nous vous invitons à détailler les indications que nous donnons dans chaque page dédiée à chacune de nos souches. Maintenues dans des  bacs de 30 à 40 litres, elles disposent de nombreuses cachettes naturelles (racines, noix de coco, écorces, pierres, plantes aquatiques) afin de leur garantir un bien être de vie et faciliter reproduction et croissance des zoés.

 

En termes de cohabitation, elles peuvent également vivre sans aucun problème avec différentes variétés d'escargots d'eau douce : planorbes, anentomes helena,  melanoïdes, asolène spixi, ampullaires, marysa etc....

 

La cohabitation avec les petits poissons pacifiques (néons, nez rouge, platy, guppy, rasboras, tétras, molly, silures de verres, khuliis, poissons de fond…) peut également s’envisager, sauf pour les souches les plus sensibles qui pourraient en être dérangée, à la réserve que le bac communautaire soit fortement fourni en cachettes et plantes, notamment pour offrir des zones de calme aux adultes mais surtout pour protéger de toute prédation les jeunes zoés qui ne mesurent guère plus d’ 1mm. Par contre, tous les poissons territoriaux sont à prohiber (clichidés, scalaires, discus, barbus, bettas, botias….)  car ils attaqueront autant les crevettes adultes que les zoés. A prohiber également les grandes écrevisses telles que les alleni et plus particulièrement les cherax dont l’instinct de prédation est très marqué.

 

En termes d’habitats, nous recommandons d’offrir à toute population de néocaridinas un environnement bien planté et doté de multiples cachettes, protégeant du courant de filtration et de la lumière afin que ces dernières puissent s’y sentir très à l’aise et s’abriter à souhait.

Parmis les plantes les plus appréciées par les néocaridinas, on cite : la mousse de java, l’egeria densa, les lentilles d’eau, les fougères, la vallisneria, l’ériocaulon, la ludwigia, les anubias…

Pour les cachettes et l’agrément, il est aussi recommandé d’incorporer des pierres à cavité sauf roches volcaniques, des racines, des bois flottés et des demi-noix de coco sous lesquelles elles pourront se réfugier à guise et qui rappellent également l’hétérogénéité d’habitat d’un environnement naturel.

 


Conditions de maintenance des crevettes balbautis

 

Paramètres de l'eau :

 

Les conditions de maintenance  des crevettes balbauti sont en tous points identiques à celles des crevettes néocaridinas à l’exception des deux critères suivants :

 

Température de l'eau : il s’agit sans aucun doute du critère le plus important, les crevettes balbauti demandent une température constante de 25 à 27 °C permanent, tant en hiver qu’en été. Un chauffage constant est donc nécessaire toute l’année ainsi que des contrôles réguliers de la température  au thermomètre notamment pour s’adapter aux changements thermiques ambiants (chauffage, climatisation du logement) et de saison. Certains sites préconisent une amplitude thermique oscillant entre 19 et 27°C pour les crevettes balbauti. Nous ne recommandons aucunement de descendre en dessous de 25°C sans risque de perte d’une partie de la population. Les Balbauti sont très sensibles à ce facteur et préfèrent largement un thermique assez haut. Pour éviter tout risque, nous prévoyons toujours un chauffage de remplacement en cas de défaillance de l’un de nos bacs. La vigilance au thermique doit également être de mise à chaque changement d’eau où il faut veiller à incorporer de l’eau propre à la même température que celle du bac, à 1 à 2° près.

 

 

Oxygénation : à l’inverse des néocaridinas, les crevettes balbauti supportent plutôt bien un léger courant constant dans leur bac. Elles suscitent surtout une très forte oxygénation permanente et supporte par contre mal les interruptions de cette dernière, la nuit par exemple. Nous recommandons d’équiper les bacs destiné aux balbautis d’exhausteurs monté sur pompe à air. Ces derniers permettent de garantir une très bonne oxynation constante et un courant léger perpétuel. Ils sont aussi totalement adaptés à la reproduction, les balbautis faisant naitre des zoés de 0,4mm, soit vraiment miniatures, qu’un système de filtration par pompe Nicrew filtre intérieur 5W aspirerait totalement. Le filtre d’un exhausteur et la plus faible puissance de filtration qu’il induit permet de préserver toute progéniture.

 

exhausteur 2

Montage sur pompe à air

exhausteur 1

Montage avec pompe intégrée

 

 

Il existe différentes configurations (un ou deux filtres exhauteurs) et  possibilité de montage des exhausteurs ; de multiples tutoriels expliquent ces techniques en détail sur internet. Ci-dessus les deux principaux montages généralement retrouvés. Nous avons opté pour le montage sur pompe à air qui permet, au biais d’une pompe double sortie assez puissante, de monter jusqu’à 4 exhausteurs en série avec différentes pièces de raccordement aéro-hydrauliques qui se trouvent facilement dans le commerce (clapet anti retour, robinets, tuyaux, coudes, raccords…). Cela permet de réduire les coûts d’achat et de fonctionnement et de ne programmer qu’une seule pompe au lieu de 4 pour l’exemple d’équipement de 4 bacs. L’inconvénient réside dans le fait qu’en cas de panne de la pompe, les 4 bacs sont impactés. Il est préférable d’avoir une pompe de remplacement fonctionnelle en stock.

 

 

Habitat et cohabitation :

 

En tenant compte des besoins particuliers des crevettes balbautis décrits précédemment, nous ne recommandons pas de les faire cohabiter avec d’autres variétés de crustacés, qu’il s’agissent de crevettes néocaridinas ou caridinas, mais également de nano-ecrevisses. Ces dernières supporteraient moins bien les conditions thermiques à maintenir de façon permanente et, les crevettes balbautis étant de plus petite taille et disposant d’un régime de vie plus remuant pourrait être condamnées à se cacher sans répondre à leurs besoins comportementaux.

 

La cohabitation avec tout poisson est également à prohiber, pour les mêmes raisons et pour éviter qu’elles ne servent de gourmandises à ces derniers, même à des poissons pacifiques.

 

Par contre elles peuvent parfaitement vivre avec différentes variétés d'escargots d'eau douce : planorbes, anentomes helena,  melanoïdes, asolène spixi, ampullaires, marysa etc....

 

 

En termes d’habitats, les recommandations relatives aux néocaridinas s’appliquent parfaitement à elles. On notera que leur sélection étant bien plus proche des souches sauvages que le sont les néocaridinas, un apport en branches d’arbres bouillies plus fréquent leur est nécessaire. A l’idéal, laissez en permanence une branche à 5 ou 10 feuilles est idéal et permet un bon développement de la colonie qui a conservé son instinct grégaire de vie en rivière. Les feuilles ambrant l’eau et les balbautis appréciant une eau claire, nous recommandons de renouveler 30 à 40% du volume d’eau chaque semaine, en nettoyant le sol par parties et d’éviter un grand renouvellement d’eau de 60 à 70% mensuel avec un grand nettoyage ponctuel. Ce rythme parait mieux leur correspondre.

 


Conditions de maintenance des nano-écrevisses CPO et CPB

 

Paramètres de l'eau :

 

Les conditions de maintenance des nano-écrevisses CPO et CPB sont en tous points identiques à celles des crevettes néocaridinas à quelques particularités près, que sont :

 

Température de l'eau : les nano-écrevisses tolèrent théoriquement une amplitude thermique oscillant entre 15°C et 30°C. Par expérience, nous ne recommandons pas de descendre sous les 19°C sans risque de perte. A l’inverse, les températures hautes supérieures à 26 °C paraissent également ne pas leur être des plus confortables (immobilisme au fond du bac). Nous avons donc opté pour maintenir nos bacs à température ambiante sans chauffage de début mai à fin octobre en moyenne et de maintenir un thermique minimal sécuritaire de 20 à 21 °C sur la période froide en chauffant. Une vigilance plus accrue avec contrôle de la température s’opère donc aux intersaisons afin d’adapter au mieux aux évolutions de la température.

 

Luminosité : selon une programmation similaire aux bacs de néocaridinas, très suffisante, nous privilégions au maximum la lumière naturelle du jour en respectant son cycle et sa saisonnalité pour les nano-écrevisses qui n’apprécient pas la lumière vive et directe d’un éclairage fort et artificiel. Bien entendu les mêmes ajustements sont nécessaires de façon très progressive lors des changements de saisons mais également lors des changements d’heure où notre propre rythme de vie diffère brutalement. Un maximum de 6h d’éclairage journalier est suffisant, à conditions de bien disposer des cachettes un peu obscures sur l’ensemble du bac où chaque nano-écrevisse peut se réfugier pour échapper à la lumière. D’ordre général plutôt nocturnes, il n’est pas rare de mieux les apercevoir en fin de journée que sous un éclairage long et intense qui apportera la tendance inverse. Nous recommandons de respecter la programmation établie pour les crevettes néocaridinas, notamment sur les horaires communiqués ci-avant, qui convient bien aux nano-écrevisses.

 

Oxygénation : tous les crustacés apprécient fortement les bonnes oxygénations mais tolèrent moins les courants trop importants ce qui est particulièrement valable pour les nano-écrevisses qui peuvent rapidement s’épuiser à lutter contre le courant si les cachettes servant de « coupe courant » sont insuffisantes. Les petites pompes Nicrew filtre intérieur 5W peuvent leur convenir à conditions de réaliser également des pauses dans la filtration au biais d’une programmation et de disposer d’assez de cachettes réparties de façon à contrer le courant induit dans le bac. Leurs filtres sont également à nettoyer plus souvent, lié notamment à la grande activité nocturne des nano-écrevisses qui ont tendance à remuer les graviers, facteur d’encrassement des filtres. Les exhausteur peuvent également s’envisager mais leur entretien devra être journalier sur le nettoyage des mousses pour la même raison ; ces dernières tolérant un moindre encrassement que les filtres en ouate ou éponge des pompes Nicrew.

 

Nettoyage du bac : toute nano-écrevisse salie davantage son environnement que les crevettes, particulièrement quand des juvéniles sont présentes dans le bac. Nous recommandons de nettoyer plus régulièrement le sol, en réalisant une aspiration partielle chaque semaine lors des renouvellements d’eau et en vérifiant particulièrement le sol au droit des cachettes, généralement plus sales car elles y séjournent plus longuement. Un grand nettoyage mensuel est bien entendu à maintenir, similairement à l’entretien des bacs de néocaridinas.

 

Alimentation :

 

Bien que de nombreux principes d'alimentation sont développés sur internet, nous avons favorisé une alimentation variée et naturelle pour nos nano-écrevisses afin de les maintenir en pleine santé et de conserver de très belles couleurs par un régime alimentaire aussi sain que varié, en leur apportant tout ce qu’elles suscitent dans le cadre d’une vie en aquarium.

 

Préférant généralement un régime protéiné, nous leur offrons quotidiennement une nourriture spécifique pour crustacés sous forme de boulettes ou de petits comprimés achetés en animalerie. Elles apprécient également les paillettes ou flakes protéinés pour poissons qu’il suffit de faire couler dans le bac ou comprimés et granulés protéinés pour poissons.

 

Biensur, il est également intéressant de varier leur régime en proposant deux fois par semaine une alimentation végétale en agrémentant à tour de rôle avec :

  • des légumes bios de saison, issus de notre jardin, tranchés en rondelles et bouillis (carottes, épinard, salade, concombre, courgette, blettes...) ;
  • des bonbons d'orties, riches en vitamines et minéraux, que nous fabriquons à partir de produits naturels trouvés en montagne, toujours loin des routes ;
  • des pastilles végétales pour poissons de fond achetées dans le commerce.

 

De temps en temps et comme pour les crevettes, nous agrémentons leur bac de feuilles d'aulnes, de noisetiers, d’ormes, de peuplier, de pommiers sauvages ou de chênes blanc, bouillies puis séchées, que nous incorporons par petites branches de 5 à 10 feuilles directement dans le bac, généralement dans les 10 jours précédant un grand nettoyage car cela ambre sensiblement l’eau. Ces branches ou feuilles sont ensuite à retirer une fois qu’il ne reste que leurs exosquelettes.

 

Certains éleveurs nourrissent leurs écrevisses avec du vivant (vers de vase…). Nous déconseillons ce type d’alimentation, particulièrement pour les CPO, car cela peut engendrer un comportement de prédation marqué susceptible de devenir rapidement problématique en cas de cohabitation avec d’autres variétés de crustacés ou poissons.

 

En termes de fréquence, nous nourrissons nos nano-écrevisses 1 fois par jour sans augmentation particulière de fréquence lorsque les femelles sont grainées. Nous adaptons simplement la quantité au nombre d’individus dans le bac, notamment après la naissances de juvéniles. A l’idéal, nous recommandons de bien répartir la nourriture sur toute la surface du bac pour éviter les conflits de gourmandise, particulièrement avec les CPO.

Attention à ne pas sur-nourrir les nano-écrevisses, qui comme les poissons, ont tendance à réclamer souvent mais pourrait grandir trop vite et ne plus parvenir à muer.

 

Habitat et cohabitation :

 

Nos nano-écrevisses cohabitent sans aucun problème avec d’autres espèces dont des nano-crevettes néocaridinas, des escargots et des poissons pacifiques. Pour la vie intra-communautaire ou la cohabitation avec d’autres nano-écrevisses, de grandes différences comportementales existent toutefois entre la CPO et la CP Blue. Nous vous invitons à détailler les indications que nous donnons dans la page dédiée à chacune des variétés.

 

Maintenues dans des bacs de 30 à 80 litres, elles disposent de nombreuses cachettes naturelles (racines, noix de coco, écorces, pierres, plantes aquatiques) afin de leur garantir un bien être de vie et des zones de replis au cas de petits conflits. Cela permet également de favoriser la croissance des juvéniles.

 

En termes d’habitat, il est indispensable d’offrir à toute population de nano-écrevisses un environnement bien planté et doté de très nombreuses cachettes, protégeant du courant de filtration et de la lumière afin que ces dernières puissent s’y sentir très à l’aise et s’abriter à souhait. A l’idéal, une cachette tous les 5 à 10 cm de cheminement plan en fond de bac est recommandée. Les nano-écrevisses ont tendance à s’accaparer, au gré de quelques conflits hiérarchiques, la meilleure cachette disponible durant de longues semaines. Mais elles demeurent changeantes et peuvent subitement décider de s’en accaparer une nouvelle appartenant à une autre nano-écrevisse. Ces petits conflits se régulent généralement seuls et sans dommage chez les CP Blue, quelque-soit l’âge ou le sexe des individus concernés. Par contre chez les CPO, bien plus territoriales, ces conflits peuvent se montrer nettement plus violents quelque-soit l’âge ou le sexe, plus particulièrement entre femelles notamment. De même, des conflits générationnels sur fond de cannibalisme s’opèrent régulièrement chez les CPO. Nous recommandons, pour cette variété-là, d’éviter tout surnombre d’individus dans un bac et de protéger la progéniture des adultes en les changeant de bac. A noter également que lorsque 2 individus CPO ne s’apprécient plus, c’est irrémédiable dans le temps et la seule alternative sera la mort de l’un des deux. Les cachettes multiples et proches ont donc une importance capitale sur la bonne gestion des nano-écrevisses de type CPO. Ces comportements-là ne s’opèrent aucunement chez les CP Blues, bien plus sociables et pacifiques.

 

Parmi les plantes les plus appréciées par les nano-écrevisses, on retrouve particulièrement les anubias qui offrent de nombreuses cachettes dans leur longue racine et entre leurs grandes feuilles. D’ordre général, les grande plantes à feuilles larges et à racines nus sont à préférer.

Pour les cachettes et l’agrément, il est aussi recommandé d’incorporer des pierres à cavité sauf roches volcaniques, des racines regorgeant de recoins, des petits tuyaux creux en grès ou céramique et des demi-noix de coco dans ou sous lesquels elles pourront se réfugier à guise et qui rappellent également l’hétérogénéité d’habitat d’un environnement naturel.

Les montages d’anubias sur racines sont également idéaux, offrant des zones plus sombres qui permettent aux nano-écrevisses de se protéger de la lumière directe et d’observer leur environnement.

 

 


26/10/2023
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