SUPER GREEN JADE
La somptueuse jade ou précieuse émeraude…
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Qui n’a pas longuement recherché cette précieuse crevette aux dignes reflets de la pierre de jade ? Est-elle un mythe ? Et bien non, la néocaridina « Green Jade », colorée d'un vert pur, profond et intense mais réellement vert existe bien mais se veut, avec certitude, extrêmement difficile à trouver dans le commerce français.
Nombreux sont ceux qui s’y sont consciencieusement évertués pour ne récolter que le fruit de déboires. En effet, l’appellation « Green Jade », très attrayante, regorge d’un panel commercial de tonalités différentes où les pièges sont multiples pour les passionnés qui, comme moi, ne recherchent qu’une robe dont la pureté du vert rappelle l’émeraude brute, scintillant la lumière avec délice. Majoritairement, on ne trouve dans le commerce que des verts très pâles voire ternes sous la dénomination « Var. Green Jade » ou à l’inverse, des verts pétroles bleutés sur des souches appelées « Dark Green jade » ou noircis avec leur variante « Super Dark Green », qui tendent davantage sur ce que l’on pourrait assimiler à des Yellow Sakura, des Blues Saphir ou des Black Sakura en marge de sélection.
En voici quelques exemples :
Vous aurez compris que la famille des « Green Jade » se veut aujourd’hui très large et qu’il n’est pas évident de s’y retrouver. Comme tout le monde, j’ai dû acquérir pas loin d’une dizaine de souches pour subir toujours autant de déceptions, même auprès de vendeurs de grande notoriété. C’est dans l’absolue perte d’espoir que le hasard a bien fait les choses, m’offrant, à la banale lecture d’une énième annonce, la perle recherchée chez un éleveur passionné qui, vidéo en appui, avait effectué un travail de sélection des plus remarquables pour obtenir une souche à la couleur verte parfaite, dénommée « Super Green Jade », mais précisément VERTE et d'une stabilité de haute qualité.
S’agissant d’un crustacé hautement sélectionné qui ne se trouve pas à l'état naturel, la crevette « Super Green Jade » demeure toutefois bien robuste et présente des capacités d’adaptation larges à toutes conditions de maintenance, comme la plupart des néocaridinas.
Pas plus difficile qu’une Red Cherry malgré sa haute sélection, elle s’acclimate parfaitement et rapidement à tous les bacs, que ce soit sous les paramètres les plus simples ou les plus techniques. Cela la rend donc accessible à la plupart des aquariophiles, du novice au plus aguerris, si ce n’est son coût qui demeure encore élevé au regard de sa qualité.
Voilà donc enfin une crevette « Jade » qui répond parfaitement à la sélection recherché, dont la robe est précieuse en tous points, le tout surmonté d’une stabilité reproductive des plus fiables… Bref, de quoi rêver les yeux ouverts en contemplant cette souche d’une excellente et rare qualité.
Pour réussir votre élevage, je vous recommande de prendre connaissance des règles de bases relatives à la maintenance de nano-crevettes néocaridinas, pour les plus novices, ou de bien appréhender les conditions de maintenance de mes crevettes, au plus simple du possible en suivant le lien ci-dessous.
Particularités et comportement :
En termes de comportement, la Super Green Jade, malgré sa haute sélection, ne se veut aucunement farouche et présente l’avantage de se montrer régulièrement dans le bac, au sol ou sur les plantes, naviguant à guise sans gêne ou crainte. Elle peut également se montrer très curieuse au moindre entretien du bac, venant voir ce qui se passe de très près, jusqu’à se poser sur les mains ou les outils.
Peu gênée par les espèces compatibles, elle ne se cachera pas davantage dans les cas de cohabitation avec des nano-écrevisses, notamment des CPO avec lesquelles elles partagent l’un de mes bacs. Seule la présence de poissons, même pacifiques, parait leur être sensiblement plus gênante notamment avec des poissons se déplaçant rapidement. Pour ceux qui envisageraient une cohabitation en ce sens, je recommande de choisir des variétés nageant de préférence en surface et de petites tailles (par exemple les guppys, néons, nez rouge) si la reproduction de cette nano-crevettes n’est pas prioritaire.
En effet, de maintenance particulièrement aisée en aquarium d'eau douce où elle se plait très bien, elle ne présente toutefois pas un rendement reproductif aussi élevé que les souches basiques faiblement sélectionnées, comme la Red Cherry par exemple. D’ordre général, les femelles grainent bien moins fréquemment et se veulent plus fertiles sur les saisons intermédiaires du printemps ou de l’automne, le tout dans un environnement calme et paisible. Le nombre d’œufs porté est également plus faible que la plupart des néocaridinas, comme pour la plupart des souches hautement sélectionnées en couleur. La présence de poissons porte aussi généralement préjudice à la reproduction des Super Green Jade, déjà naturellement timide. Amateurs de la sélection, il faut porter une bonne vigilance à cette particularité de la souche.
En terme de taille, elles demeurent dans le standard des néocaridinas, atteignant à l’âge adulte un 3 cm pour les femelles et guère moins pour les mâles dépassant majoritairement les 2,5 cm.
Les zoés Super Green Jade ne naissent quasiment jamais sous la robe des adultes, d’un vert profond et très marqué. Plutôt sur des tonalités vertes translucides en bas âge, elles développent leur pigmentation peu à peu à chaque mue jusqu’à l’âge subadulte où la couleur verte s’ancre surement. Ce n’est qu’à l’âge adulte que leur robe laisse éclater le merveilleux vert foncé d’une haute brillance attendu. Ces étapes sont le fruit des sélections antérieures menées sur des dizaines de générations.
Sur les individus adultes, il est usuel de voir la couleur verte se prononcer davantage et en totale opacité sur les femelles. Les mâles proposent, quant à eux, un vert foncé mais toujours sur un très léger fond de translucidité. La différence est infime mais cette particularité se rencontre quasiment dans toutes les souches de couleurs néocaridinas, où les femelles proposent toujours les plus belles couleurs. Il ne faut pas pour autant déclasser ces mâles, demeurant porteurs d’une très belle génétique. Cette subtilité ne se voit que par l’œil aguerri et à l’habitude.
En fin de vie, dans un âge très avancé, certaines femelles peuvent prendre des pigments ponctuels tirant sur le jaune or, notamment sur les flancs de leur abdomen. Il arrive également qu’une ligne dorsale de type gold apparaisse en tout ou partie. Ce n’est pas le cas de tous les individus, mais quoi qu’il en soit, elles ne perdent jamais leur vert. Donc prudence sur le sujet et restons humble dans le travail de sélection menée par les passionnés puisque la génétique n’est pas une science précise et maitrisée, fort heureusement.
Compte tenu de l’intensité de sa robe, la Super Green Jade s’apprécie davantage sur des sols généralement clairs, aux tons ivoires, crèmes ou sensiblement jaunes. Les sols vert pâle, marrons bois ou gris clair sont également séduisants pour cette variété. Je ne recommande toutefois pas les sols trop foncés, noirs, rougeoyants ou bleutés qui ne la mettent guère en valeur. Biensûr la question goût et couleurs demeure propre à chacun.
En termes d’entretien, la Super Green Jade ne se veut pas exigeante. Ma souche, élevée à l’eau du robinet sur sol neutre, se veut de maintenance très facile. Choisissant de les élever au plus naturel possible, je maintiens toutefois un thermique entre 20 et 22°C en période hivernale et une température ambiante le reste de l’année. Ceci dans la mesure où elles partagent un bac avec des nano-écrevisses CPO qui ne survivent pas, elles, à des températures inférieures de 18°C, seuil qui peut être atteint sans chauffage en hivernal et pour lequel je ne fais prendre aucun risque à mes CPO. Hors cohabitation avec des nano-écrevisses, il est tout à fait possible de maintenir les Super Green jade à température ambiante l’hiver, sans chauffage.
Seul point important pour cette souche, ce sont les entretiens du bac à réaliser fréquemment. Hautement sélectionnées et donc plus sensibles, la Super Green Jade peut être plus vulnérables aux parasites habituels sortant aux changements de saison (printemps et automne) ; notamment les mycoses et les vorticelles, fréquentes dans nos régions. Elles sont généralement les premières où les seules à en présenter les signes, comparativement à d’autres souches. Pour éviter ce type de soucis et des traitements médicamenteux que je déprécie, je recommande de nettoyer le filtre chaque semaine et de procéder à un siphonage du sol à chaque changement d’eau, que je réalise à hauteur de 30 à 40% du volume du bac chaque semaine. Une eau bien propre enraye l’apparition de ces parasites, à la longue néfastes pour les populations et plus fréquents sur les Super Green Jade habituellement.
Ma sélection de souches :
Comme énoncé, il m’a fallu beaucoup de temps pour trouver une belle souche de Green Jade, purement vertes, malgré de nombreuses tentatives depuis 2019. C’est un coup de chance en avril 2022, donc très récemment, qui m’a aidé à la dénicher et pour quel plaisir !
Cette souche, de très haut grade, n’est pas le fruit de mon travail de sélection mais de celui d’un éleveur amateur passionné, de grande confiance et qui est à remercier largement au regard du résultat.
Déjà dotée d’une grande stabilité en termes de reproduction sans susciter de grandes régénérations qualitatives, son taux de rendement, atteignant un bon 98%, est remarquable. Seuls 2% des individus sont à déclasser pour conserver cette belle qualité de couleur uniforme à la population. Il ne s’agit aucunement d’individus gris ou vert pâles, mais d’individus usuellement mâles susceptibles de sortir, à l’âge subadulte, de rares zébrures sur le corps qu’il est préférable d’écarter de sa population pour éviter toute dérive. Je déclasse systématiquement ces derniers vers un bac spécifiquement dédié.
En lien avec l’éleveur créateur de la souche, je parfais ma sélection dans la même orientation, conservant un objectif de pureté dans la robe en pluri-générationnel. La Super Green Jade est une précieuse dont il faut prendre soin. Et elle est tellement belle…
Mon cheptel étant encore en sous nombre par rapport à mes attentes et s’agissant d’une crevette dans l’ensemble prolifique que ses congénères, je ne réalise encore aucune vente, préférant augmenter ma population à une quarantaine de femelles reproductives en moyenne.
Je réserve donc la disponibilité de cette souche à la fin 2023 ou au début 2024, malgré de nombreuses demandes de réservation d’ores et déjà. Je n’exclue pas de grossir ma population au printemps 2023 par l’achat d’autres lots, exclusivement à cet éleveur et n’envisage aucune régénération génétique ultérieure autrement que par lui.
Cette souche se veut donc extrêmement intéressante pour tout éleveur aguerri qui souhaiterait se doter d’une magnifique et véritable « Green Jade », verte à souhait. Compte tenu de sa génétique, je ne peux que recommander de l’élever dans un bac à part entière, lui étant uniquement dédié. La destiner à affiner la génétique d’une autre population de Green Jade moins qualiteuse serait fort dommageable, à mon sens, car il se ferait à son détriment. Mais à chaque passionné d’en juger !
Bien entendu, elle peut également se destiner à des aquariophiles plus novices qui souhaitent seulement agrémenter leur bac de petites émeraudes vivaces et luisantes. Toutefois, je ne peux que déconseiller de la mélanger à d’autres couleurs de néocaridinas pour éviter toute hybridation tant sa qualité est rare. Il est donc préférable, pour ceux qui recherchent un agrément multi-coloré dans un bac, de s’orienter vers une souche green-jade moins qualiteuse que celle-ci… mais là c’est la passion qui parle, à chacun de choisir.
PRIX :
Envoi possible entre avril et octobre. Pas d'envois en période de grand froid ou de canicule. Frais de port : 10 euros supplémentaires. |