RILI RED
La bicolore blanche et rouge… une perle de contraste !
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Dans le commerce, deux types de Red Rili existent: la Red Rili Blue et la Red Rili Kohaku. Très semblables aux yeux du novice, du fait de leur bicolorité alternant une bande translucide sur l’abdomen à une couleur rouge intense aux extrémités (céphalothorax et queue), elles présentent pourtant une réelle différence.
En effet, en grande majorité, la Red Rili Blue propose une surface de coloration rouge bien moins importante et sensiblement moins intense en grade de couleur que la Red Rili Kohaku. De plus, ses zones de translucidité penchent davantage vers le bleuté alors qu’elles s’orientent vers le blanc pour la Kohaku.
Red Rili Blue Red Rili Kohaku
(30% rouge / 70% bleuté) (70% rouge / 30 % blanc)
Tout est toujours une question de goût , mais à mon sens, la red Rili Kohaku se veut donc nettement plus visible et plaisante au regard du contraste qu’offre sa robe dans un aquarium. Sa consœur, la Red Rili Blue, demeure plus « fade » et passe plus inaperçue, dans l’ensemble, même sur des couleurs de sol sensées la mettre en valeur. De plus, sa robe dégénère très vite vers le bleuté qui, rapidement sur une à deux générations, domine l’ensemble du corps de la crevette. Il en ressort les variantes commerciales dénommées « Blue Rili » ou « Blue Jelly » qui ne sont en définitive qu’issues du déclassement d’individus d’une souche Red Rili Blue ne tenant plus le pigment rouge. Ceci dit, des sélections bien menées sur ce type de populations commencent à offrir aujourd’hui des choses intéressantes avec notamment la stabilité d’une robe bleu glace sensiblement plus marquée. Biensûr les questions de goût et de couleur demeurent propres à chacun. Mais vous l’aurez compris, j’ai choisi d’orienter mon élevage vers celui d’une souche de Red Rili Kahoku, stable dans la présence du pigment rouge et lumineuse à souhait par le contraste que propose sa bicolorité.
Ainsi, la souche proposée offre une jolie crevette nappée à 70% d’une robe rouge à l’intensité du sang qui alterne avec 30% de translucidité aux nuances d’ivoire sur l’abdomen. Chaque individus, mâle ou femelle, se veut donc bien contrasté et coloré aux proportions de ce 70/30.
Ce type de souche demeure toutefois une sélection relativement récente établie à partir de la Red Cherry mais qui commence à avoir une belle notoriété dans le monde aquariophile. Sa stabilité est également devenue bien intéressante et fiable maintenant.
Peu sensible, facile et robuste tout comme la Red Cherry dont elle tient ce point fort, la Rili Red Kohaku se prédestine à tous les amateurs de crustacés, des plus novices aux connaisseurs, qui disposent d’un bac propre ou d’un bac communautaire à leur offrir en perspective du simple agrément ou de celui de l’élevage. Encore assujettie à un travail de sélection d’entretien, cette souche se veut encore plutôt faiblement répandue dans le monde aquariophile mais continue de bien s’y développer notamment en terme de qualité et de stabilité.
Pour réussir votre élevage, en plus des conseils précédant, je vous recommande de prendre connaissance des règles de bases relatives à la maintenance de nano-crevettes néocaridinas, pour les plus novices, ou de bien appréhender les conditions de maintenance de mes crevettes, au plus simple du possible en suivant le lien ci-dessous.
Particularités et comportement :
En termes de comportement, la Red Rili Kohaku se montre assez vivante lorsqu’elle occupe un volume qui lui est spécifiquement dédié où le calme règne. Dans ces conditions, elle se montre et se déplace au sol, sur les plantes ou les décors à la recherche de nourriture en toute sérénité. Toutefois, dans l’ensemble plutôt timide, elle se veut sensiblement contrariée par les opérations d’entretien du bac où un facteur de stress s’identifie par la fuite et la cachette progressive d’une partie de la colonie, plus particulièrement des femelles. La Red Rili Kohaku apprécie ainsi moyennement les intrusions dans son environnement. Il est donc recommandé de minimiser ou de réaliser ces interventions avec douceur pour conserver la tranquillité de sa population, ceci notamment lorsque plusieurs femelles sont grainées.
Les Red Rili Kohaku peuvent cohabiter avec des nano-écrevisses pacifiques et différentes variétés d'escargots d'eau douce (planorbes, anentomes helena, melanoïdes, neritina, asolènes spixi etc…). Je ne recommande toutefois pas de les faire cohabiter avec des poissons, même de petite taille et pacifiques, et ce même si elles disposent de nombreuses cachettes naturelles où se réfugier (racines, noix de coco, écorces, pierres, plantes aquatiques). En effet, leur couleur vive et contrastée attire très rapidement l’attention et la curiosité de la faune à nageoires qui pourrait initier un comportement de prédation malvenu.
Cet aspect de leur tempérament ne doit toutefois pas laisser sous-estimer leur instinct colonial envers d’autres souches de crevettes. Plutôt grandes pour des néocaridinas, j’ai constaté qu’elles avaient tendance à entrer en conflit avec les souches caridinas, autant pour les zones de cachettes que pour l’alimentation, profitant de sa carrure sans vergogne pour pousser les rivales. Bien que la littérature indique qu’une cohabitation entre néocaridinas et caridinas ne pose généralement aucun souci, je n’ai pu que me rendre compte de cette différence de comportement au détriment des populations caridinas et ce même si la colonie de Rili Red Kohaku se veut minoritaire. Cet instinct sensiblement conflictuel, plutôt imprégné sur les femelles, ne ressort toutefois pas avec d’autres souches de néocaridinas avec lesquelles elles partagent sans conflit leur territoire ; essai à l’appui.
Globalement, je recommande donc plutôt d’envisager cette variété si vous disposez d’un bac à leur réservez spécifiquement, particulièrement dans l’optique de la reproduction. Ceci au regard de leur timidité et de leur couleur hautement attrayante mais aussi pour pérenniser une souche qui n’est pas encore un classique du monde aquariophile. Ce conseil ne s’adresse qu’aux aquariophiles qui souhaiteraient développer et travailler avec passion ce type de souche. Pour tous ceux qui ne recherchent qu’un simple agrément, un bac communautaire peut tout de même s’envisager avec quelques variétés de petits poissons ou des nano-écrevisses à la condition de fortement le planter. Par contre, si une cohabitation « multi-couleur » avec d’autres souches de crevettes s’envisage, il est préférable de choisir des souches néocaridinas et non des souches caridinas. Attention toutefois à l’hybridation dans ces conditions qui ferait perdre en qualité. Poissons carnassiers et territoriaux à prohiber bien entendu (bettas, scalaires, cichlidés etc...).
Comme pour toutes les crevettes, les cachettes sont à favoriser. La Rili Red Kohaku apprécie fortement les racines et les demi-noix de coco renversées où les femelles, plus sensibles notamment quand lorsqu’elles sont grainées, peuvent passer du temps. Dans les cas de cohabitation, une très forte densité de végétation doit s’envisager afin d’offrir refuge à chaque individus notamment si la curiosité de certains poissons se veut trop pressante.
En terme reproductif, la Red Rili Kohaku, bien qu’issue d’une sélection assez poussée, présente un rendement très élevé et se veut prolifique. En effet, d’ordre général, les jeunes femelles grainent fréquemment et se veulent fertiles sur les saisons douces, du printemps à l’automne. Un ralentissement se remarque toutefois sur la saison froide d’hiver, phénomène classique sur la plupart des crevettes. Il est toutefois à noter que cette souche présente la particularité de produire une grande majorité de femelles pour une proportion bien moins importante de mâles. Ces derniers ont également une durée de vie bien plus faible que les femelles. Eleveurs, soyez vigilants sur ces aspects pour maintenir un cheptel pérenne.
En terme de taille, comme énoncé, la Red Rili Kohaku demeure, par ses femelles, la plus grande des néocaridinas, atteignant à l’âge adulte un bon 3,5 cm. Les mâles restent davantage dans le standard avec 2,5 cm usuels.
Les zoés Red Rili Kohaku naissent déjà avec leur robe bicolore avec une pigmentation rouge qui se veut tout de même plus claire qu’à l’âge adulte. Cette pigmentation fonce et s’intensifie à chaque mue jusqu’à l’âge subadulte où la couleur rouge hémoglobine se veut définitive et similaire à tous les adultes. En toute fin de vie, il n’est pas rare de voir le rouge perdre en intensité et devenir plus terne et plus fade, notamment sur les femelles éreintées. Parfois, et sur certains individus, le rouge se pointe aussi de nuances orangées l’affadissant.
Ma sélection de souche :
Lors de ma recherche d’une belle souche de Red Rili Kohaku, bien typée, j’ai bien entendu été confrontée à une multitude de lots ne répondant pas aux critères de sélection de la Kohaku. Certaines populations s’orientant plutôt vers la Red Rili Blue, d’autres présentant un rouge véritablement trop orangé et, enfin, certaines ne présentant quasiment aucune bicolorité. En bref, un classique des difficultés lorsque l’on recherche une souche néocaridinas en France !
Lassée des usurpations à fin commerciale des très nombreux revendeurs de crevettes, qui plus est ne fournissent que des femelles dans un lot comme j’ai eu le cas à plusieurs reprises, j’ai décidé de m’orienter une nouvelle fois vers ce grand élevage du Luxembourg, spécialisé dans la couleur rouge sous toutes ses formes, pour dénicher cette belle souche à prix bien entendu moins abordable qu’à l’usage. Mais comme prévu, je n’ai pas été déçue !
Sur la base de cette nouvelle population arrivée début 2022, j’ai pu apprécier à leur juste valeur des reproductions parfaites sous une robe Red Rili Kohaku répondant parfaitement au standard de la sélection. Voilà donc arrivée une souche efficace, très stable et déjà toute fabriquée qui honore une fois de plus ce superbe élevage.
Au niveau des femelles, je note toutefois, en pointant méticuleusement le détail, quelques variantes sur la coloration des œufs portés. Certaines présentent typiquement des œufs de tonalité jaune alors que d’autres, plus rares, offrent des œufs plutôt vert pâles. En l’état de mon observation, je ne constate aucune incidence sur la coloration des individus qui en naissent, une fois devenu adultes. Leur robe demeure conforme à la sélection souhaitée avec un fort taux de stabilité. Généralement, les filiations de crevettes portant le pigment « red » portent des œufs jaunes (red cherry, sakura red…). Les oeufs verdâtres, eux, sont plutôt issus des souches originelles comme la Néocaridina Palmata. Voilà là sans doute un petit caprice de la génétique sans la moindre incidence !
Globalement, il n’y a pas de distinguo à faire que la qualité de la robe autant des femelles que de mâles, généralement moins bien colorés que les femelles. Sur cette souche ils présentent la même conformité de robe. Cette variété ne demande donc aucun travail spécifique d’amélioration mais seulement, pour les connaisseurs, un travail d’entretien de la sélection.
En terme de taux de stabilité, on peut donc estimer que cette souche de Red Rili Kohaku atteint un seuil de 98%. Depuis leur arrivée, je n’ai dû déclasser qu’un ou deux individus dont la bicolorité se voulait moins nette sur la partie abdominale où un peu trop de rouge apparaissait. Un déclassement réellement en marge sur une bonne centaine d’individus nés.
Toutefois, le travail de tout éleveur doit consister au bon maintien du taux de stabilité. Bien qu’il soit rare de déclasser sur cette souche, je poursuis mes contrôles visuels mensuellement afin de vérifier que la robe de chaque individu respecte bien les proportions de bicolorité escomptées et que l’intensité du pigment rouge demeure dans le temps.
A ce jour, je dispose d’un cheptel reproductif composé d’une trentaine de femelles adultes en moyenne et d’une vingtaine de mâles, suffisant pour une offrir une disponibilité correcte dès 2024.
Pour l’instant et après un an et demi d’élevage, je ne prévois pas d’incorporer de nouveaux individus mâles et femelles visant à régénérer la génétique ; les résultats actuels étant largement appréciables.
La souche proposée se veut donc des plus intéressantes, comparativement à la grande majorité des souches disponibles en France, pour tous ceux qui souhaitent acquérir une véritable Red Rili Kohaku sans éreintant travail de sélection.
Compte tenu de sa pureté, je ne recommande pas aux éleveurs aguerris de mélanger cette souche à une autre dans une optique d’amélioration afin de conserver son excellente qualité. Il est à mon sens préférable de redémarrer totalement son élevage de Rili Red avec cette souche. Toutefois sur une souche déjà bien stable, une régénération génétique peut s’envisager avec quelques individus de ma population.
Biensûr, hors élevage, cette souche peut parfaitement se proposer à ceux qui ne souhaitent simplement qu’agrémenter leur bac d’une belle bicolorité très contrastée et qui se remarque.
Conseils d’acclimatation :
Acclimatée aux eaux dures et calcaires usuelles du sud de France, son acclimatation ne pose aucune difficulté sur toutes les régions soumises à des paramètres similaires de l’ensemble du pourtour méditerranéen, que ce soit en plaine et sur le littoral, où toutes régions à dominante calcaire.
Dans ces conditions, un simple ajout d’eau d’un quart du volume de transport chaque 20 min durant 1h30 à 2h est largement suffisant.
La Red Rili Kohaku peut également parfaitement s’acclimater à des eaux plus acides de montagne, du nord de France ou des régions à dominante forestière ainsi qu’à des conditions de maintenance sous eau osmosée. Je préconise alors un goutte à goutte plus lent sur une période de 2h30 à 3h au minimum.
PRIX :
Envoi possible entre avril et octobre. Pas d'envoi en période de grand froid ou de canicule. Frais de port : 10 euros supplémentaires. |