PLANORBES
Le très utile mangeur d'algues...
VIDEO ROSES VIDEO BLEUS VIDEO BRUN & CORAIL
Grand classique de l’aquariophilie, la réputation de l’escargot planorbe n’est plus à faire, très largement connu et répandu, il se veut un allié de taille pour lutter contre les proliférations d’algues vertes et brunes dans nos aquariums quand arrive la saison chaude et ce dès le printemps.
D’origine cosmopolite, il est largement réparti sur l’ensemble du globe dans les mares et étangs d’eau douce à l’état sauvage. Plusieurs variétés se dénotent, toutefois, d’ordre général, les souches présentes en aquarium proviennent de Floride et s’apparentent à la variété « Planorbella Duryi ».
Doté d’une coquille plane enroulée en spirale, il atteint généralement une taille de 2 à 3 cm en moyenne, certains individus pouvant atteindre jusqu’à 6 cm ce qui reste extrêmement rare, et s’adapte aux gouts de chacun en proposant une large gamme de coloration, corail et brun léopard pour les plus communs, mais aussi bleus ou roses pour plus d’esthétisme.
Aqua-neocaridina propose ces quatre premières couleurs, selon disponibilités du moment.
Il en existe également, plus rarement, des planorbes jaunes et blancs qui restent très difficiles à trouver dans le commerce et demeurent véritablement instables pour le moment, lié à une génétique encore peu sélectionnée.


Planorbes Jaunes, dénommés « Gold » ou « Lemon »
Planorbes Blancs, dénommés « White » ou « Ivoire »
Ces variations de coloration influencent dans l’ensemble assez peu la couleur de leur corps qui demeure dans des tons de rouge à marron foncé, dépendant de la couleur de leur sang et non de leur coquille. Seuls les planorbes jaunes et blancs peuvent avoir un corps extrêmement pâle mais cela ne concerne pas la majorité des individus de ces variantes.
Attention, point important, ces colorations le fruit d’une sélection de longue haleine. Tout croisement entre individus de différentes couleurs contribuera irrémédiablement à détruire la lignée colorée au profit des couleurs basiques que sont le corail et le brun léopard.
Attention également aux vendeurs peu scrupuleux qui proposent, à des tarifs bien plus onéreux, une sélection de planorbes « léopards ». Elle n’existe pas. Les escargots juvéniles de couleur brune ou bleu naissent tous avec des tâches léopard sur leur coquille ; tâches qui s’estompent et disparaissent une fois l’individus adulte. Prudence face aux astuces du commerce !
Nous avons dit du sang, dans un gastéropode ? Parfaitement chez le planorbe qui est un escargot pulmoné ! En effet, caractéristique très rare chez les invertébrés, le planorbe respire en échangeant gaz et oxygène dissout dans l’eau au travers de sa peau ou, en plus faible mesure, par absorption directe d’air atmosphérique lorsqu’il remonte en surface et sort de l’eau. Cet oxygène est alors véhiculé par son sang qui contient de l’hémoglobine, comme pour tous les mammifères.
Sa capacité pulmonaire luis permet également d’occuper toute la hauteur d’eau à guise. Il peut nager sous le miroir d’eau, descendre et remonter à guise simplement en ajustant le niveau d’air dans ses poumons. Voilà une caractéristique qui rend son observation passionnante.
Ainsi doté, bien qu’il apprécie généralement les eaux bien oxygénées en aquarium, il peut également survivre dans des milieux très pauvres en oxygène.
Les planorbes sont également des escargots très résistants qui s’adaptent très facilement à différents milieux. A l’échelle mondiale, on les retrouve autant dans des zones tropicales sous climat chaud qu’en Sibérie sous un climat très froid. Hyperthermophile, il s’adapte donc à des températures différentes en régulant notamment sa taille, plus petite sous des températures froides et plus imposante à l’inverse. Cette qualité ne doit pas non plus induire en erreur. Le planorbe n’accepte pas les chocs thermiques brutaux de plusieurs degrés. Très facile à maintenir en aquarium ou en bassin extérieur, il n’est pas recommandé de les basculer de l’un à l’autre en plein hiver ou en plein été à cause de la trop grande différence de température des eaux de chacun. Pour se faire, nous recommandons de vérifier au préalable la différence thermique et de veiller à ne pas les déplacer si plus de 5 degrés d’écart sont constatés.
La plupart du temps, l’arrivée de planorbes dans notre bac est conjointe à l’incorporation de nouvelles plantes où des œufs sont fixés sur les feuilles. De nombreux aquariophiles considèrent alors ces nouveaux venus comme des indésirables ou plutôt comme un fléau dont il faut se débarrasser au plus vite, subissant la mauvaise réputation qui leur a été faite d’être consommateurs de plantes alors qu’il n’en est rien dans la réalité. En effet et bien au contraire, ces escargots se veulent inoffensifs et très utiles pour manger les restes de nourriture laissés au sol et susceptibles de polluer rapidement l’eau. Ils consomment également des diatomées et diverses micro-organismes présents dans l’eau, mais surtout les algues vertes et brunes qui pullulent en saison chaude dans nos bacs et qu’ils contribuent à limiter et éradiquer. Les planorbes, détritivores, ingèrent également les feuilles mortes ou autres végétaux en décomposition, sans oublier les cadavres de poissons ou d’invertébrés qui peuvent advenir. Disposant alors d’un rôle de grand nettoyeur, il est même recommandé par la plupart des professionnels tant il se veut utile même dans les zones les plus inaccessibles de l’aquarium.
Au-delà, le planorbe est un excellent indicateur de la qualité de l’eau, et sans doute même le meilleur !
En effet, si vous observez tous les planorbes de votre bac subitement monter vers le surface de l’eau, c’est qu’ils préviennent de la formation d’un pic de nitrites. A ce stade, vous disposez d’un court délai pour rapidement renouveler au moins 50% du volume de votre eau. Ce comportement peut également indiquer un manque d’oxygénation de l’eau voire aussi un trop faible brassage de la surface de l’eau qui ne permet pas un bon échange de gaz, ce à quoi les planorbes sont très sensibles. A ne pas confondre toutefois lorsque seulement quelques escargots montent en surface pour respirer ou manger des restes flottants de nourriture.
Ainsi, ceux qui annoncent que le planorbe consomme toutes les plantes devraient apprendre à mieux connaitre la variété. Les seules attaques de plantes susceptibles d’intervenir font suite à un manque répétitif d’alimentation de la population présente. Qui, sans rien avoir sous la dent, ne tacherait pas de survivre en mangeant ce qui peut l’être ? Dans ce cas, en effet, le planorbe peut rechercher une ressource alimentaire en se tournant vers certaines plantes à feuilles tendres donc consommables, et certainement pas toutes, comme les « Pogostemon helferi » et les plantes flottantes « Limnobium laevigatum ». Mais nous le disons à nouveau, des escargots bien nourris ne touchent aucunement aux plantes saines.
Toutefois, attention à ne pas tomber dans la tendance alimentaire inverse… Des escargots planorbes trop nourris vont connaitre une prolifération excessive. Ce signe est également un très bon bio-indicateur de la qualité de l’eau ou d’une sur-alimentation de ses autres populations (poissons, crustacés). En effet, beaucoup d’espèces d’escargots se reproduisent vite lorsque les conditions du milieu sont très favorables. Pour éviter ce type de désagrément, il ne faut pas suralimenter ses populations et prendre l’habitude de retirer les restes de nourritures après chaque nourrissage.
En effet le planorbe est un escargot hermaphrodite très prolifique qui, après une reproduction sexuée, dépose ses œufs, disposés en grappes spiralées, sur un support dur et typiquement une vitre ou une feuille de plante coriace.
Grappes spiralées d’œufs de planorbe
Après environ 3 à 4 semaines, une vingtaine à une trentaine de petits escargots éclosent. Sa population peut donc augmenter très rapidement si le milieu est propice, notamment si trop d’alimentation est disponible.
Grappe d’œufs après ponte Grappe d’oeufs avant éclosion
Toutefois, l’espèce dispose d’une certaine particularité, celle de se reproduire par parthénogénèse, c’est-à-dire qu’un seul individu peut s’autocloner et pondre sans reproduction sexuée. Généralement, ce mode n’offre que 5% d’œufs viables.
En cas de surpopulation au long terme, il existe plusieurs solutions naturelles, au-delà des pièges divers vendus dans le commerce, tel que l’implantation :
- d’escargots carnivores comme les Anentomes Helena qui peuvent réguler ou éradiquer une population de planorbes selon le nombre d’individus incorporés dans le bac et s’attaqueront également à tous escargots de petite taille ;
- de poisson mangeurs d’escargots comme les loches ou tétraodons qui éradiqueront définitivement tous planorbes mais également tous autres escargots même de grande taille.
Mis à part les variétés précédemment citées, les planorbes peut parfaitement cohabiter avec tout poissons pacifiques même territoriaux (cichlidés, discus, scalaires…), les nano-crevettes, les nano-ecrevisses et tous autres escargots. Prudence toutefois avec certaines écrevisses de grande taille, comme les cherax ou les allenis, dont certains individus peuvent accidentellement ou par curiosité goûter à un planorbe sans grande défense. Ces individus là prendront par suite un grand plaisir gustatif à en consommer régulièrement !
En termes de maintenance, il ne demande aucun entretien spécifique et s’acclimate parfaitement à tous les types de bacs, chauffés ou non, sous eau du robinet et sol neutre en sable ou gravier. Comme pour tous les gastéropodes, les bacs acides maintenus au biais de sols techniques et d’eau osmosée sont à éviter en raison du manque de calcium qui ne se veut plus suffisant au bon maintien de leur coquille. Ceci dit, les planorbes étant des escargots très résistants, ils parviennent à s’y adapter à la réserve de leur fournir une alimentation riche en calcium mais grande prudence lorsque vous les attrapez ou nettoyez le bac, leur coquille s’en voit tout de même très fragilisée et devient extrêmement cassante au moindre choc ou à la moindre pression mène à la mort de l’animal.
PRIX :
Envoi possible entre avril et octobre. Pas d'envois en période de grand froid ou de canicule. Frais de port : 10 euros supplémentaires. |