Aqua-Neocaridina

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ANODONTE GEANTE

ANONDONTE A

 

La géante et remuante moule d'eau douce...

 

 

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L’anodonte géante « Sinanodonta Woodiana » est originaire de la partie orientale de l’Asie et plus particulièrement du Japon notamment dans le fleuve Amour. Invasive, elle s’est depuis amplement développé en de nombreux endroits du monde, notamment dans les sédiments de fleuves et toutes étendues d’eau, véhiculée sous son état larvaire par les exports de poissons, notamment différentes espèces de carpes dont la Koi leur valant hôte dans leurs schéma reproductif mais également de poissons rouge vendus en animaleries.

 

Facilement identifiable par sa taille gigantesque se moyennent entre 20 et 25 cm et pouvant atteindre 30 cm, ce bivalve d’eau douce vaut bien son appellation familière empruntant le terme du « gigantisme ». Très semblable par la forme à de nombreuses autres espèces de grands bivalves, il n’est pas si aisé de l’en différencier. En effet l’espèce est polymorphe, c’est-à-dire qu’elle a la capacité à adapter et changer sa forme et sa couleur en fonction du type d’habitat et de la température. De plus, la forme de sa coquille évolue aussi assez fortement en fonction de son âge, ressemblant alors, à différents stades de croissance, à d’autres variétés.

 

Bien qu’il soit possible de trouver des facteurs de différenciation, notamment par la nuance rosée de sa nacre et la texture rugueuse de la « sculpture umbonale » (c’est-à-dire le relief de l'umbo ou « bec de la coquille » côté externe près de la charnière), seul un spécialiste, via des analyses génétiques peut véritablement déterminer l'espèce avec certitude. Chose certaine, les anodontes qui naissent dans notre bassin sont de véritables « Sinanodonta Woodiana » géantes initialement achetées dans une pisciculture.

 

Comme toutes les anodontes, sa reproduction inclue une phase larvaire (le glochidium) qui parasite un hôte poisson en se fixant sur ses branchies ou ses nageoires, sans les endommager. Bien qu’elle puisse se fixer sur différentes espèces de poissons, contrairement à d’autres anodontes qui se veulent plus sélectives, il apparait que les larves terminent plus aisément leur cycle de croissance annuel sur les carpes et poissons rouges en bassin extérieur.

 

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En aquarium, bien que nous poursuivons nos recherches, nous n’avons jamais été témoins de succès reproductifs sur différents types de poissons d’eau chaude de taille tels que ramizeris, cichidés, scalaires, tétras, discus, poissons de fond… La reproduction en aquarium parait encore non possible, sans doute en raison de la puissance de filtration et des opérations d’entretien qui piègent les larves. Toutefois, nous n’observons surtout jamais de ponte contrairement aux bassins où elles sont bien visibles à l’automne (notamment les voiles blanchâtres spermatiques relargués par les individus mâles qui sont nettement observables). Probablement que certains facteurs ne permettent pas ce cycle reproductif, peut être question de lumière, de température trop constante, de qualité de l’eau, de volume, de manque de ressource planctonique ou d’oxygénation trop importante…

 

Ainsi, les seules reproductions que nous avons se déroulent en bassin extérieur de 10m3, alimenté par un apport d’eau claire, disposant d’une bonne épaisseur de sédiment fins et où se trouvent des hôtes adaptés tels que poissons rouges et carpes koi se développant eux aussi très bien. La lumière a potentiellement une incidence sur leur reproduction, car nous avons observé un comportement spécifique de remontée en surface et en berge d’individus adultes venant y pondre comme si ces derniers cherchaient une incidence directe du soleil en réduisant la hauteur d’eau troublant la pénétration de la lumière ou des UV qu’à une dizaine de centimètre à moins. Généralement ce phénomène s’observe au mois de septembre/octobre lorsque la température extérieure est douce mais pas extrême. A l’inverse, en période printanière et estivale, elles ont tendance à s’enfouir totalement dans l’ombre du sédiment jusqu’à 10 ou 20 cm de profondeur et, en hiver sous le froid, à se mettre dans les zones les plus profondes mais sans plonger dans le sédiment. Ces déplacements sont bien visibles par les traces qu’elles laissent au sol. La température et ses évolutions ont également probablement leur incidence et nous continuons à analyser ce type de comportement avec des rendus d’études et observations scientifiques etablies dans le milieu lacustre et fluvial naturel.

 

Bien l’anodonte ait envahi une grande partie de l’europe depuis bien des années, nous restons vigilants à ne pas contribuer à son invasion dans les canaux ou cours d’eau surlesquels leur présence n’a pas été identifiée. Nous ne rejetons jamais nos eaux d’entretien dans les eaux usées ou dans un canal ou ruisseau. Nous les réutilisons sur l’arrosage du jardin et des plantes de façon systématique afin de ne pas permettre un développement d’éventuelles larves dans la nature. Tout aquariophile possédant des anodontes ou des carpes koi et poissons rouge en bassin extérieur doit demeurer vigilant sur ce point de rigueur, bien que leur invasivité soit issue des activités de pisciculture et de pêche sportive notamment au biais des lâchés de carpes et autres poissons d’elevage en milieu naturel. Nous avons encore beaucoup à apprendre sur elle, mais protéger l’environnement étant l’affaire de tous, tout effort de précaution doit demeurer de mise pour la préservation des populations endémiques devenues rares.

 

Comme énoncé, l’anodonte géante suscite un habitat où elle peut s’enfouir dans le sédiment. Confortable et nécessaire à sa survie, toute incorporation en bassin extérieur de grand volume  disposant d’un sol limoneux lui est parfaitement adapté. Toutefois, ces critères sont plus complexes à mettre en œuvre en aquarium et tout acquéreur doit bien en mesurer la teneur. L’aménagement d’un substrat épais de type sable ou gravier très fin lui permettant de s’enfouir est obligatoire, ceci en mesurant bien qu’une anodonte est très remuante et peut très facilement soulever décors de poids et plantes au gré de ses déplacements au biais de son pied conséquent et musclé. Inutile d’envisager son acquisition lors qu’on souhaite conserver un aquarium organisé au millimètre près ! Les bacs low tech  disposant de 10 à 15 cm de hauteur de substrat sont formellement conseillés. De plus, elle suscite un volume d’eau conséquent d’un minimum de 50L/ individus. Les bacs inférieurs à 100l ne peuvent aucunement l’acceuillir. En aquarium, nous avons 4 anodontes permanentes dans un bac de 500L et en acclimatons ponctuellement de nouvelles, expliquant la marge conservée. Nous avons opté pour des plantations en hauteur, notamment de fougères et anubias ne suscitant pas une mise en substrat des systèmes racinaires et pouvant être disposées sur des bois flottés que nous avons ventousé aux vitres ou fixés sur des racines présentant de la hauteur pour l’aspect esthétique général..

 

Tout acquéreur doit porter une attention particulière aux inconvénients d’une anodonte remuante en aquarium avant de faire son choix d’acquisition. Elle ne se destine pas à tous les bacs ! Par contre, pour ceux qui sont bien équipés, elle demeurera un vrai plaisir à observer et par son régime alimentaire, sera également un bon atout pour l’équilibre du bac et la qualité de son eau.

 

Comme tout bivalve, l’anodonte est une très bonne filtreuse capable d’épurer de grands volumes d’eau.  Elle se nourrit principalement de particules organiques (zooplancton, bactéries…),  végétales (phytoplancton, chlorophylle…) et divers détritus fins en suspension dans l'eau en aspirant jusqu'à 50 l par jour.

 

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Elle dispose également d’une capacité de bio-accumulation en absorbant dans sa chair et sa coquille divers polluants (métaux lourd, plastiques, pesticides…) sans que ces derniers lui soient nocifs. Seule sa mort les restitue progressivement au milieu naturel. Elle joue donc en quelque sorte un rôle épurateur des pollutions diffuses et a été détourné justement pour contribuer à l’épuration biologique des eaux usées notamment dans des bassins dédiés ou les lagunages mais aussi pour épurer des étangs ou lacs publics soumis à une grande eutrophisation ou encore, des élevages de poissons et piscicultures où la suralimentation industrielle fini par polluer les eaux des bassins au détriment des espèces élevées. Et il faut dire qu’elle est très efficace pour endiguer ces phénomènes, notamment parce qu’elle accepte de vastes amplitudes thermiques entre l’été et l’hiver qui ne modifient aucunement son comportement alimentaire et donc sa capacité épuratrice, même si elle s’enfoui totalement dans le sol, laissant toujours dépasser son siphon d’aspiration.

 

Le retrait d’anodonte d’un bac ou bassin demeure très facile et il suffit simplement, à la main ou à l’épuisette, de l’attraper. Bien qu’elle dispose d’un byssus pour se stabiliser dans le sédiment, ce dernier se veut très frêle contradictoirement à ce que l’on pourrait attendre vis-à-vis de sa taille imposante. En aucun cas une anodonte se fixera solidement à un support dur comme la plupart des bivalves. Cette particularité lui permet d’être très mobile, aspect majeur de son cycle de vie et de sa survie, tout en ayant l’arme de se stabiliser au besoin de courants trop forts comme les crues par exemple. D’ordre général, l’anodonte préfère les étendues d’eau stagnante ou de faible courant où elle se repartie amplement.

 

En termes de maintenance, l'anodonte ne demande aucun entretien spécifique et s’acclimate parfaitement à tous les types de bacs, chauffés ou non, sous eau du robinet et sol fin neutre aux conditions expliquées précédemment. Seule une vigilance à la température est à privilégier lors de l’acclimatation pour éviter les chocs thermiques brutaux qui lui seraient peu confortables. Une mise à température progressive peut alors facilement se faire sur quelques heures en trempant simplement le sac de transport dans le bac de réception. Il n’est pas recommandé de basculer les anodontes d’un aquarium à un bassin extérieur en plein hiver pour la même raison et vice-versa. Ce type de manipulation est à privilégier au début de l’automne ou à la fin du printemps pour une question d’équilibre thermique.

 

Comme pour tous les mollusques, les bacs acides maintenus au biais de sols techniques et d’eau osmosée sont à proscrire totalement en raison du manque de calcium qui serait insuffisant au bon maintien de leur coquille et de la grande mobilité de l’anodonte qui remuerait incessant ce type de sol provoquant les mises en suspension des particules fines qui le constituent, troublant alors totalement et de façon permanente l’eau.

 

Dans les aquariums, même si elle dispose d’un bon volume utile, il est recommandé de suppléer leur alimentation tous les 2 à 3 jours avec des poudres spécifiques aux mollusques qui se trouvent facilement dans le commerce ainsi qu’avec de très faibles doses de spiruline bio ou de cultures de zoo et phytoplancton. Les poudres destinées aux alevins sont également bien adaptées. Nous recommandons également de suppléer l’alimentation quotidiennement sur la première semaine qui suit un changement d’eau de plus de 20% du volume, toujours en apport de faibles doses à incorporer dans le rejet de la pompe pour une meilleure répartition dans le volume d’eau.

 

 

 

PRIX :

 

  • A la pièce taille > à 25 cm : 10 €
  • A la pièce taille entre 18 et 25 cm : 7 €
  • A la pièce taille entre 10 et 18 cm : 5 €

 

Aucun envoi possible en raison de sa grande taille et du volume d’eau

trop important qu’il conviendrait de prévoir durant le transport.

 



19/10/2023
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